L'insertion des cathéters d'hémodialyse peut s'effectuer soit en utilisant les points de repère anatomiques pour les veines dans lesquelles ils sont insérés, soit en utilisant l'échoguidage. On a suggéré que l'emploi de l'échoguidage réduit les complications immédiates des insertions du cathéter d'hémodialyse telles que le pneumothorax ou la ponction artérielle. On a identifié sept études rassemblant 767 patients qui comparent l'insertion du cathéter d'hémodialyse avec la méthode traditionnelle dite aveugle qui utilise des points de repère et l'insertion avec la méthode d'imagerie ultrasonore. On a découvert que l'utilisation de la méthode d'imagerie ultrasonore est associée à un risque considérablement plus faible de ponction artérielle et d'hématomes et à un temps plus court pour insérer le cathéter ainsi qu'à un taux de réussite plus élevé pour insérer le cathéter du premier coup.
L'emploi de l'échoguidage Doppler à 2-D en temps réel présente des bénéfices significatifs par rapport au nombre de cathéters correctement insérés lors de la première tentative, une réduction du risque de ponction artérielle et d'hématomes et du temps nécessaire pour réaliser correctement la ponction de la veine.
Une proportion significative des patients qui commencent la dialyse le font avec un cathéter d'hémodialyse provisoire ou tunnellisé. L'insertion de ces cathéters peut s'effectuer soit en utilisant les points de repère anatomiques pour les veines dans lesquelles ils sont insérés soit en utilisant l'échoguidage. On a suggéré que l'emploi de l'échoguidage réduit les complications immédiates des insertions du cathéter d'hémodialyse telles que le pneumothorax ou la ponction artérielle.
Le but de cette revue était de comparer l'utilisation de l'imagerie veineuse ultrasonore Doppler à deux dimensions (2-D) en temps réel pour l'insertion des cathéters veineux centraux percutanés pour la dialyse par opposition à la méthode traditionnelle dite aveugle qui utilise des points de repères.
Nous avons examiné le registre spécialisé de Cochrane Renal Group, MEDLINE, EMBASE et le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL). Les listes de références des études identifiées et les revues narratives pertinentes ont aussi été examinées.Date de la recherche : janvier 2011.
Tous les essais contrôlés randomisés (ECR) et quasi-ECR qui évaluent l'échoguidage pour l'insertion percutanée des cathéters veineux centraux pour la dialyse (aussi bien avec coiffe que sans coiffe) par opposition à la méthode traditionnelle aveugle qui utilise des points de repère.
Deux auteurs ont évalué le risque de biais et extrait les données. Les analyses statistiques ont été réalisées en utilisant le modèle à effets aléatoires et les résultats ont été exprimés sous la forme de risque relatif (RR) pour les résultats dichotomiques ou la différence moyenne (DM) pour les données continues avec des intervalles de confiance (IC) à 95%.
Sept études rassemblant 767 patients et 830 insertions de cathéters ont été identifiées. Trois des sept études ont décrit la méthode de génération séquentielle aléatoire, aucune n'a décrit l'assignation secrète, et l'assignation en aveugle des participants et du personnel n'a pas été possible. On a découvert que l'échoguidage en temps réel a réduit de manière significative le risque d'insertion défectueuse du cathéter lors de la première tentative (5 études, 595 cathéters) : RR de 0,40, IC à 95 % 0,30 à 0,52), réduction significative du risque de ponction artérielle (6 études, 535 cathéters : RR de 0,13, IC à 95 % de 0,04 à 0,37) et hématomes (4 études, 323 cathéters : RR de 0,22, IC à 95 % de 0,06 à 0,81) par rapport à la méthode qui utilise des points de repère. Le temps nécessaire pour une cannulation réussie était considérablement plus court que le temps requis pour l'échoguidage en temps réel (1 étude, 73 cathéters : DM -1,40 min, IC à 95 % de -2,17 à -0,63) et moins de tentatives/insertion de cathéter étaient requises (1 étude, 110 cathéters : -0,35, IC à 95% entre -0,54 et -0,16).