Les soins à domicile (SAD), qui visent à promouvoir la qualité de vie et à limiter les soins hospitaliers, sont utilisés dans de nombreux pays, en particulier lorsque les services de santé publique sont submergés. L'objectif de cette revue était d'évaluer les effets des SAD sur la morbidité et la mortalité des patients atteints du VIH/sida. Nous avons effectué une recherche exhaustive afin d'identifier des essais cliniques portant sur les SAD, y compris toutes formes de traitement, de soins et d'assistance proposés à domicile. Onze études terminées et deux études en cours ont été identifiées. Elles étaient généralement de petite taille et peu d'entre elles avaient été réalisées dans des pays en voie de développement. Aucune étude n'étudiait réellement les effets des soins à domicile en eux-mêmes et n'examinait les critères de jugement significatifs (décès et progression vers le sida). Les soins infirmiers intensifs à domicile entraînaient une amélioration significative des connaissances du VIH et des médicaments, ainsi que de l'observance du traitement rapportés par les intéressés. Une autre étude, qui comparait le nombre de participants pour lesquels l'observance était supérieure à 90 %, rapportait des différences statistiquement significatives au fil du temps, mais aucun changement significatif des numérations des CD4 et des charges virales. Une troisième étude rapportait des différences significatives en termes de stigmatisation, de préoccupation et de fonctionnement physique liés au VIH, mais aucune différence en termes de symptômes dépressifs, d'humeur, de santé générale et de fonctionnement global. La prise en charge intégrale par des équipes interprofessionnelles par rapport aux soins habituels dispensés par du personnel infirmier de soins primaires n'entraînait aucune différence significative en termes de qualité de vie au terme d'un suivi et d'une durée moyenne de service de 6 mois. La nutrition parentérale exclusive à domicile n'avait pas d'impact significatif sur la survie globale et le taux de réhospitalisation. Deux essais comparant des ordinateurs à des brochures/absence d'intervention/soins médicaux standard n'observaient aucun effet significatif sur l'état de santé, les compétences et la confiance en matière de prise de décision, mais rapportaient une réduction de l'isolement social après la prise en charge de la dépression. Deux essais évaluant des programmes d'exercices à domicile rapportaient des résultats contradictoires. Les systèmes d'approvisionnement en eau potable à domicile entraînaient une réduction de la fréquence et de la gravité des diarrhées chez les patients atteints du VIH en Afrique.
Elles étaient généralement de petite taille et peu d'entre elles avaient été réalisées dans des pays en voie de développement. Aucune étude n'étudiait réellement les effets des soins à domicile en eux-mêmes et n'examinait les critères de jugement significatifs (décès et progression vers le sida). Néanmoins, la diversité des interventions et des modèles de SAD évalués peuvent faciliter la prise de décision fondée sur des preuves en matière de prise en charge et d'assistance aux patients atteints du VIH.
Les soins à domicile (SAD), qui visent à promouvoir la qualité de vie et à limiter les soins hospitaliers, sont utilisés dans de nombreux pays, en particulier lorsque les services de santé publique sont submergés.
Cette revue évaluait les effets des SAD sur la morbidité et la mortalité des patients atteints du VIH/sida.
Les essais randomisés et les essais cliniques comparatifs portant sur des SAD, y compris toutes les formes de traitement, de soins et d'assistance proposés à domicile, ont été inclus. Une stratégie de recherche documentaire très précise a été utilisée pour consulter CENTRAL, MEDLINE, EMBASE, AIDSearch, CINAHL et PsycINFO/LIT. Le risque de biais de tous les essais a été évalué.
Tous les essais randomisés et essais cliniques comparatifs ont été inclus lorsqu'ils portaient sur des individus séropositifs pour le VIH/sida, adultes et enfants, de sexe masculin ou féminin et provenant de n'importe quel environnement. Les soins à domicile fournis par la famille ou des soignants professionnels ou non, y compris toutes les formes de traitement, de soins et d'assistance fournis au domicile des patients séropositifs pour le VIH/sida par rapport à des soins hospitaliers ou fournis dans des établissements.
Les titres, résumés et termes descriptifs des résultats de la recherche électronique ont été examinés par deux auteurs de manière indépendante afin d'évaluer leur pertinence en fonction du type de participants, d'interventions et de plans d'étude. Les articles complets de tous les résumés sélectionnés ont été obtenus et un formulaire d'éligibilité a été utilisé pour sélectionner les études finales. L'extraction des données et l'évaluation du risque de biais ont été effectuées de manière indépendante. Une synthèse narrative des résultats a été réalisée. Les mesures pertinentes de l'effet et les intervalles de confiance à 95 % ont été rapportés.
Dix études randomisaient des individus et présentaient des effectifs compris entre n = 31 et n = 549. Une étude randomisait 392 foyers et recrutait un total de 509 patients atteints du VIH et 1 521 membres du foyer séronégatifs. Deux études en cours ont été identifiées. Les soins infirmiers intensifs à domicile entraînaient une amélioration significative des connaissances du VIH et des médicaments, de l'observance du traitement, et du renouvellement des médicaments rapportés par les individus (1 étude). Une autre étude, qui comparait le nombre de participants pour lesquels l'observance était supérieure à 90 %, rapportait des différences statistiquement significatives au fil du temps, mais aucun changement significatif des numérations des CD4 et des charges virales. Une troisième étude rapportait des différences significatives en termes de stigmatisation, de préoccupation et de fonctionnement physique liés au VIH, mais aucune différence en termes de symptômes dépressifs, d'humeur, de santé générale et de fonctionnement global. La prise en charge intégrale par des équipes interprofessionnelles par rapport aux soins habituels fournis par du personnel infirmier de soins primaires n'entraînait aucune différence significative en termes de qualité de vie au terme d'un suivi (n = 57) et d'une durée moyenne de service (n = 549) de 6 mois. La nutrition parentérale exclusive à domicile n'avait pas d'impact significatif sur la survie globale et le taux de réhospitalisation. Deux essais comparant des ordinateurs à des brochures/absence d'intervention/soins médicaux standard n'observaient aucun effet significatif sur l'état de santé, les compétences et la confiance en matière de prise de décision, mais rapportaient une réduction de l'isolement social après la prise en charge de la dépression. Deux essais évaluant des programmes d'exercices à domicile rapportaient des résultats contradictoires. Les systèmes d'approvisionnement en eau potable à domicile entraînaient une réduction de la fréquence et de la gravité des diarrhées chez les patients atteints du VIH en Afrique.