L'anastomose intestinale suivant une résection peut être réalisée en simple ou double couche. Cette revue conclut que l'anastomose à couche simple est comparable à l'anastomose à double couche en termes de fuites anastomotiques, de complications périopératoires, de taux de mortalité et de durée d'hospitalisation. Le temps d'opération pour une anastomose à couche simple est plus court comparé à une couche double. Par conséquent, l'anastomose à couche simple peut être systématiquement pratiquée pour une anastomose du tractus gastro-intestinal suite à une résection intestinale. Toutefois, étant donné que cette conclusion provient d'un nombre plus réduit de patients sélectionnés dans des essais dont la qualité est relativement moyenne, d'autres essais doivent être effectués afin de réduire les limitations de cette revue.
La réalisation d'une AGIS est plus rapide comparée à une AGID. Une AGIS est comparable à une AGID en termes de fuites anastomotiques, de complications périopératoires, de mortalité et de durée d'hospitalisation. Une AGIS peut systématiquement être pratiquée suite à une résection intestinale. Toutefois, étant donné que cette conclusion provient d'un nombre plus réduit de patients sélectionnés dans des essais dont la qualité est relativement moyenne, d'autres essais doivent être effectués afin de réduire les limitations de cette revue.
Une anastomose gastro-intestinale (AGI) est une étape clé pour maintenir la continuité du tractus gastro-intestinal suite à une résection intestinale. L'AGI continue cependant à faire l'objet de vifs débats parmi les chirurgiens en raison de l'application de diverses approches. Une apposition adéquate à l'aide d'une anastomose à simple ou double couche risque d'altérer les résultats après une AGI.
L'objectif de cette revue est de comparer l'efficacité d'une AGI à couche simple (AGIS) à une AGI à double couche (AGID) utilisée en chirurgie générale. La question spécifique à laquelle nous voulons essayer d'apporter une réponse est la suivante : une AGI manuelle à couche simple chez des patients faisant l'objet d'une intervention chirurgicale est-elle aussi efficace qu'un AGI à double couche ?
Le registre des essais contrôlés du groupe Cochrane sur le cancer colorectal, le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) dans The Cochrane Library (numéro 1, 2011), MEDLINE (jusqu'à avril 2011) , EMBASE (The Intelligent Gateway to Biomedical & Pharmacological Information jusqu'à avril 2011), LILACS (The Latin American and Caribbean Health Sciences Library jusqu'à avril 2011) et Science Citation Index Expanded (SCI-E jusqu'à avril 2011) en utilisant les termes des sujets médicaux (MeSH) ont fait l'objet de recherches sans restrictions de date, de langue ou d'âge.
Des essais contrôlés randomisés comparant l'efficacité d'une AGIS à une AGID
Au moins deux auteurs de la revue ont examiné de façon indépendante les résultats des recherches, sélectionné les études éligibles et extrait des données.
Sept essais contrôlés randomisés totalisant 842 patients soumis à une AGIS et une AGID ont été extraits des bases de données électroniques. Le groupe AGIS comptait 408 patients et le groupe AGID comptait 432 patients. Toutes les études incluses étaient réalisées à petite échelle avec des tailles d'échantillons allant de 60 à 172. Les essais inclus n'étaient pas hétérogènes. Par conséquent, dans le modèle à effets fixes, l'incidence de la déhiscence anastomotique, de complications périopératoires et de la mortalité était statistiquement équivalente entre les deux techniques d'AGI. La durée d'hospitalisation moyenne suite à une AGIS et AGID était également comparable. Toutefois, l'AGIS l'emportait en raison d'une durée d'intervention plus courte. L'analyse de sensibilité d'essais de qualité relativement bonne et médiocre corroborait une conclusion identique.