Il s'agit ici d'une version mise à jour de la revue Cochrane précédemment publiée (base des revues systématiques Cochrane, 2009, numéro 1). Art. Nº : CD006643. DOI : 10.1002/14651858.CD006643.pub2).
L'administration d'interférons bêta (INF bêta) chez les patients atteints de sclérose en plaques progressive primaire (SPPP) ne semble pas réduire la progression de l'incapacité.
À ce jour, aucun traitement modificateur de la maladie efficace n'a été identifié ou homologué pour ralentir la progression de la SPPP. Les études des effets de l'INF bêta se sont principalement centrées sur la SEP récurrente-rémittente et ont démontré une réduction modeste de la progression de la maladie. L'objectif de cette revue était d'évaluer l'efficacité de l'INF bêta chez les patients atteints de SPPP.
Les recherches effectuées dans la littérature médicale pertinente nous ont permis d'identifier deux études seulement (portant sur un total de 123 participants) remplissant les critères de qualité méthodologique nécessaires pour être incluses dans cette revue. L'analyse des données montrait que l'administration d'INF bêta chez les patients atteints de SPPP ne réduisait pas la progression de l'incapacité au cours des deux premières années de traitement. Des effets indésirables, principalement des symptômes d'allure grippale et des réactions au point d'injection, étaient fréquents et comparables aux effets rapportés dans les nombreuses études examinant l'administration d'INF bêta chez des patients atteints de différents types de SEP.
Il convient de souligner que la population de patients analysée était trop réduite pour permettre des conclusions définitives concernant l'efficacité de l'administration d'INF bêta dans la SPPP.
Les données relatives aux effets de l'administration d'interféron ß dans la SPPP sont limitées. Seuls deux essais monocentriques contrôlés par placebo ont été réalisés pour évaluer l'interféron bêta. Sur la base de cette revue, les études incluses montraient que l'administration d'interféron ß ne réduisait pas la progression de l'incapacité chez les patients atteints de SPPP. Néanmoins, la population étudiée était trop réduite pour permettre des conclusions définitives concernant l'efficacité de l'administration d'interféron ß chez les patients atteints de SPPP. Des études à plus grande échelle sont nécessaires afin d'étudier des patients atteints de SPPP et de déterminer l'efficacité de l'interféron ß chez cette population.
Il s'agit ici d'une version mise à jour de la revue Cochrane précédemment publiée (base des revues systématiques Cochrane, 2009, numéro 1). Art. Nº : CD006643. DOI : 10.1002/14651858.CD006643.pub2).
Les essais thérapeutiques examinant l'interféron ß dans la sclérose en plaques (SEP) se sont principalement centrés sur la sclérose en plaques récurrente-rémittente (SEP-RR) et ont démontré une réduction du taux de récidive. Néanmoins, les preuves sont insuffisantes pour établir l'efficacité du traitement chez les patients atteints de sclérose en plaques progressive primaire (SPPP).
Identifier et résumer les preuves d'effets bénéfiques et d'innocuité de l'interféron ß chez les patients atteints de SPPP.
Nous avons consulté le registre des essais du groupe Cochrane sur la SEP (mai 2009) ; le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL, dans la Bibliothèque Cochrane, 2009, numéro 2) ; MEDLINE (PubMed) (janvier 1966 à mai 2009), EMBASE (janvier 1974 à mai 2009) ; NICE (janvier 1999 à mai 2009); LILACS (janvier 1986 à mai 2009) ; Nous avons examiné les références bibliographiques de toutes les études originales identifiées ; Nous avons contacté et interrogé des fabricants de médicaments et des experts du domaine de la sclérose en plaques.
Les essais randomisés contrôlés par placebo, en double ou simple aveugle, examinant l'interféron bêta recombinant chez des patients atteints de SPPP, y compris les essais portant sur la SEP qui rapportaient séparément les résultats des sous-groupes de patients atteints de SPPP.
Deux évaluateurs ont extrait les données et évalué la qualité des essais de manière indépendante conformément aux critères définis dans le manuel Cochrane Handbook.
Sur 1 777 études potentielles évaluées, seuls deux essais contrôlés randomisés (123 patients) ont été inclus. Par rapport au placebo, l'administration d'interféron ß ne présentait pas de différence en termes de nombre de patients présentant une progression de la maladie (RR de 0,89, IC à 95 %, entre 0,55 et 1,43), et était associée à une fréquence supérieure d'événements indésirables liés au traitement (RR de 1,90, IC à 95 %, entre 1,45 et 2,48). L'un des essais évaluait le critère de jugement secondaire de l'IRM prédéfini dans le protocole. Cet essai montrait qu'à deux ans, le nombre de lésions actives à l'IRM cérébrale dans le bras de l'interféron ß était significativement inférieur par rapport au bras du placebo (différence moyenne pondérée de -1,3, IC à 95 %, entre -2,15 et -0,45, P = 0,003) ; de plus, le nombre de participants présentant des lésions actives était significativement plus élevé dans le bras du placebo que dans celui de l'interféron ß à deux ans (RR de 0,43, IC à 95 %, entre 0,22 et 0,86, P = 0,02).