L'étodolac 200 mg entraîne un soulagement important de la douleur chez environ 40 % des personnes souffrant de douleur postopératoire aiguë modérée à sévère. Ces résultats sont inférieurs au soulagement de la douleur associé à des doses standard d'ibuprofène, de naproxène et de diclofénac. Des doses plus élevées d'étodolac pourraient être plus efficaces. Ces études portant sur une dose unique rapportaient davantage d'événements indésirables qu'avec le placebo.
L'étodolac 200 mg pourrait être un analgésique utile pour la douleur postopératoire, avec une efficacité similaire à celle du paracétamol 1 000 mg et du célécoxib 200 mg. Des doses plus élevées pourraient offrir une analgésie équivalente à celle de médicaments plus couramment utilisés, tels que l'ibuprofène 400 mg, le naproxène 500 mg et le diclofénac 50 mg.
L'étodolac est un inhibiteur sélectif de la cyclo-oxygénase-2 (COX-2) dont l'efficacité a été démontrée pour l'arthrose et la polyarthrite rhumatoïde. Son efficacité analgésique pour la douleur postopératoire n'a cependant pas été établie avec certitude. Il n'existe aucune revue systématique de l'utilisation d'étodolac pour ce type de douleur.
Évaluer l'efficacité analgésique de l'étodolac en doses orales uniques pour la douleur postopératoire modérée à sévère.
Nous avons recherché des études dans le registre CENTRAL de Cochrane, MEDLINE, EMBASE et l'Oxford Pain Relief Database jusqu'en mai 2009.
Les essais randomisés en double aveugle et contrôlés par placebo portant sur une dose unique d'étodolac administrée oralement (toute formulation), chez des adultes souffrant de douleur postopératoire aiguë modérée à sévère.
Deux auteurs de revue ont évalué la qualité des essais et extrait les données de manière indépendante. Les données pour le soulagement de la douleur ou l'intensité de la douleur ont été extraites et converties en résultat dichotomique du nombre de participants ressentant un soulagement de la douleur d'au moins 50 % pendant 4 à 6 heures ; à partir de ces données, le risque relatif (RR) et le nombre de sujets à traiter pour observer un bénéfice du traitement (NST) ont été calculés. Le nombre de participants utilisant un médicament de secours pendant des durées spécifiées et la durée entre la prise du médicament et l'utilisation du médicament de secours ont été déterminées en tant que mesures d'efficacité supplémentaires. Des informations ont été recueillies concernant les événements indésirables et les arrêts prématurés.
Neuf études (1 459 participants) comparaient l'étodolac à un placebo. Les études présentaient une qualité de notification appropriée et la majorité des participants présentaient des douleurs suite à une extraction dentaire. La dose d'étodolac utilisée était comprise entre 25 et 1 200 mg mais la plupart des informations concernaient des doses de 100 et 200 mg. Pour un soulagement de la douleur d'au moins 50 % pendant 4 à 6 heures par rapport au placebo, le NST pour l'étodolac 100 mg (498 participants) était de 4,8 (3,5 à 7,8) et de 3,3 (2,7 à 4,2) pour l'étodolac 200 mg (670 participants). Les informations très limitées concernant la formulation à libération prolongée ne suggéraient pas de bénéfice supplémentaire pour ce critère d'évaluation.
Le pourcentage de participants ayant ressenti un soulagement de la douleur d'au moins 50 % était de 41 % avec une dose de 100 mg et de 44 % avec une dose de 200 mg. La prise d'une seconde dose était nécessaire pour environ 60 % des patients traités à l'étodolac 200 ou 400 mg au cours d'une période de 6 à 8 heures, contre près de 80 % avec le placebo.
Les événements indésirables étaient peu fréquents et ne présentaient pas de différence significative par rapport au placebo.
Translated by: French Cochrane Centre
Translation supported by: Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé Français