Les lésions ostéochondrales affectent des zones restreintes de la surface de l'articulation. Ces lésions sont limitées à la surface articulaire (chondrale) ainsi qu'à l'os situé sous la surface (ostéo). La cheville se compose de trois os : le tibia, la fibula (ou péroné, l'autre os de la partie inférieure de la jambe) et le talus (malléole). Cette revue examine uniquement les lésions ostéochondrales du talus. Ces lésions sont principalement dues à un traumatisme. Elles sont rares mais peuvent être douloureuses et très incapacitantes.
Le traitement peut être chirurgical ou non chirurgical. Les interventions non chirurgicales consistent en une restriction des activités, une physiothérapie et l'administration d'un supplément de liquide synovial (le liquide lubrifiant présent à l'intérieur de l'articulation). Les interventions chirurgicales effractives ou minimalement invasives visent à régénérer ou à remplacer la surface articulaire. Cette revue inclut un seul essai randomisé de très petite taille portant sur 15 participants, qui présentaient tous des douleurs chroniques dues à des lésions ostéochondrales de la malléole. Cet essai examinait les effets de l'injection d'acide hyaluronique (lubrifiant) dans l'articulation trois semaines après la réparation chirurgicale. Néanmoins, ce petit essai probablement biaisé n'était disponible que sous forme de rapport succinct. Aucune donnée numérique ne permet de tirer de conclusions quant aux effets de l'intervention.
À l'heure actuelle, les preuves issues d'essais randomisés sont insuffisantes pour identifier les interventions les plus efficaces dans le traitement des lésions ostéochondrales du talus chez l'adulte.
Les preuves issues d'essais randomisés sont insuffisantes pour identifier les interventions les plus efficaces dans le traitement des lésions ostéochondrales du talus chez l'adulte. Des essais randomisés de haute qualité sont nécessaires pour orienter le choix du traitement (chirurgical ou non chirurgical) dans ce type de lésions.
Les lésions ostéochondrales du talus sont généralement dues à un traumatisme. Elles peuvent provoquer des douleurs chroniques et une incapacité grave. Différentes interventions chirurgicales et non chirurgicales sont utilisées dans le traitement de ces lésions.
L'objectif de cette revue était de déterminer les effets bénéfiques et délétères des interventions utilisées dans le traitement des lésions ostéochondrales du talus chez l'adulte.
Nous avons consulté le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les traumatismes ostéo-articulaires et musculaires, le registre Cochrane central des essais contrôlés, MEDLINE, MEDLINE In-Process, EMBASE, Current Controlled Trials, le système d'enregistrement international des essais cliniques de l'OMS et les références bibliographiques des articles. Date de dernière recherche : décembre 2009.
Les études éligibles étaient des essais cliniques comparatifs randomisés ou quasi-randomisés évaluant des interventions dans le traitement des lésions ostéochondrales du talus chez l'adulte. Nos critères de jugement principaux incluaient la douleur, la fonction de la cheville, l'échec du traitement (symptômes non résolus ou nouvelle opération) et la qualité de vie liée à la santé. La priorité a été donnée aux mesures de résultats validées et rapportées par les patients.
Deux auteurs de revue ont sélectionné les essais éligibles, évalué le risque de biais de l'essai inclus et extrait les données de manière indépendante.
Un petit essai portant sur 15 participants et présentant un suivi de six mois a été inclus. Cet essai n'avait été publié que sous forme d'acte de conférence, rapportait des informations insuffisantes pour évaluer la méthodologie et ne présentait aucun résultat numérique. Cet essai rapportait qu'une série de trois injections intra-articulaires de hyaluronane commencées trois semaines après la microfracture arthroscopique n'améliorait pas la douleur mais améliorait potentiellement un aspect de la mobilité. Aucune donnée ne permettait de vérifier cette affirmation.