La bronchiolite est l'une des causes les plus courantes de détresse respiratoire chez les enfants. Il n'y a aucune option thérapeutique reconnue pour la bronchiolite. Le surfactant peut être utile en cas de bronchiolite en raison de son effet favorable sur la mécanique pulmonaire. Trois petits essais contrôlés randomisés (ECR) totalisant 79 participants suggéraient que l'utilisation d'un surfactant chez les nourrissons et les enfants gravement malades souffrant de bronchiolite peut diminuer la durée de la ventilation mécanique et la durée du séjour en unité de soins intensifs sans effet secondaire. Le nombre limité d'études et les quantités restreintes de participants étaient les limites de cette revue. Aucun effet indésirable et aucune complication n'ont été observés dans le groupe sous traitement ou le groupe témoin dans les trois études incluses. Des essais plus importants doivent être réalisés pour établir les avantages du surfactant en cas de bronchiolite chez les nourrissons et les enfants gravement malades.
Les preuves disponibles sont insuffisantes pour établir l'efficacité d'un traitement à base de surfactant en cas de bronchiolite chez les nourrissons gravement malades qui nécessitent une ventilation mécanique. Il est indispensable de réaliser des essais plus importants de puissance correcte ainsi qu'une analyse de rentabilité afin d'évaluer l'efficacité du traitement à base de surfactant exogène chez les nourrissons avec une bronchiolite qui ont besoin de soins intensifs.
La bronchiolite est l'une des causes les plus fréquentes de détresse respiratoire chez les nourrissons ; certains auront besoin de soins intensifs et d'une ventilation mécanique. Nous ne disposons pas de preuves suffisantes concernant un traitement efficace pour la bronchiolite autre que les soins de soutien. Des anomalies concernant la quantité ou la qualité du surfactant (ou les deux) ont été constatées dans les cas graves de bronchiolite. L'administration de surfactant exogène semble modifier favorablement l'la mécanique ventilatoire des poumons et peut être une thérapie potentiellement prometteuse pour les bronchiolites graves.
Évaluer l'efficacité de l'administration d'un surfactant exogène (c.-à-d. administration intratrachéale d'un surfactant de tout type (d'origine animale ou synthétique), quelque soit la dose et à n'importe quel moment après le début de la ventilation) par rapport à un placebo, l'absence d'intervention ou les soins standards pour réduire la mortalité et la durée de ventilation chez les nourrissons et les enfants avec une bronchiolite nécessitant une ventilation mécanique.
Nous avons effectué des recherches dans le registre CENTRAL 2012, Numéro 4 qui contient le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les infections respiratoires aigües, MEDLINE (de 1948 à la 1ère semaine de mai 2012), EMBASE (de 1974 à mai 2012), CINAHL (de 1982 à mai 2012), LILACS (de 1985 à mai 2012) et Web of Science (de 1985 à mai 2012).
Nous avons pris en compte les essais contrôlés randomisés (ECR) prospectifs et les quasi-ECR évaluant l'effet du surfactant exogène sur les nourrissons et les enfants avec une bronchiolite nécessitant une ventilation mécanique.
Deux auteurs ont sélectionné les études de façon indépendante. Nous avons extrait les données à l'aide d'un modèle proforma prédéfini, nous avons analysé les données de manière indépendante et nous avons réalisé des méta-analyses.
Nous avons inclus trois petits ECR totalisant 79 participants. Deux essais n'utilisaient pas de placebo dans les groupes témoins et le troisième essai utilisait de l'air placebo. Deux études incluses ne décrivaient pas la mortalité. Nous avons estimé que certaines des études incluses avaient un risque de biais incertain mais aucune étude incluse n'avait de risque de biais élevé. Notre analyse regroupée des trois essais révélait que la durée de la ventilation mécanique n'était pas différente entre les groupes (différence moyenne (DM) -63,04, intervalle de confiance (IC) à 95 % -130,43 à 4,35 heures) mais la durée du séjour en unité de soins intensifs (USI) était moins importante dans le groupe avec surfactant par rapport au groupe témoin : DM -3,31 (IC à 95 % -6,38 à -0,25 jours). Après avoir exclu un essai qui produisait une hétérogénéité importante, la durée de la ventilation mécanique et la durée du séjour en USI étaient bien plus faibles dans le groupe avec surfactant par rapport au groupe témoin : DM respectives de -28,99 (IC à 95 % -40,10 à -17,87 heures) et de -1,81 (IC à 95 % -2,42 à -1,19 jours). L'utilisation du surfactant avait des effets favorables sur l'oxygénation et l'élimination de CO2. Aucun effet indésirable et aucune complication n'ont été observés dans l'une des trois études incluses.