Contexte
Le cancer est une cause majeure de décès dans le monde entier. Les cancers gynécologiques (c'est-à-dire les cancers qui touchent les ovaires, l'utérus, le col de l'utérus, la vulve et le vagin) sont parmi les cancers les plus fréquents chez les femmes, avec une incidence plus élevée dans les pays en voie de développement. Au niveau mondial, le risque pour une femme de développer un cancer du col de l'utérus, des ovaires ou de l'utérus à l'âge de 65 est de 2,2 % ; les cancers de la vulve et du vagin sont moins fréquents. La biologie du cancer ovarien récurrent diffère par rapport aux autres cancers gynécologiques ; il est souvent sensible à la chimiothérapie et n'est pas inclus dans cette revue.
Question de la revue
Malheureusement, chez certaines femmes atteintes d'un cancer gynécologique, la maladie va revenir (récidive) ou progresser après le traitement initial. La récidive d’un cancer est définie comme le retour du cancer après le traitement et après une période durant laquelle le cancer est indétectable. Bien que la prise en charge chirurgicale des cancers précoces soit relativement simple et associée à une morbi-mortalité plus faible, la prise en charge chirurgicale d'un cancer avancé ou récidivant est significativement plus compliquée, nécessitant souvent une chirurgie très extensive. La pelvectomie implique l'ablation de certains ou de tous les organes pelviens, y compris le gros intestin (le rectum avec ou sans le côlon sigmoïde et parfois le canal anal), la vessie, les organes reproducteurs (y compris l'utérus, les trompes de Fallope, les ovaires, le vagin et la vulve), le péritoine (membrane qui tapisse le bassin et les organes pelviens) et parfois le périnée (région externe autour du vagin et de l'anus), avec reconstruction. L'objectif de la pelvectomie devrait être la résection complète de la tumeur avec des marges histologiques saines claires dans le but de guérison. C’est une chirurgie radicale, souvent mutilante, qui est associée à des effets secondaires postopératoires significatifs (morbidité) et à un risque de décès (mortalité), et c’est une intervention lourde pour le patient comme pour le chirurgien. Toutefois, ce peut être la seule option de traitement potentiellement curatif pour les femmes souffrant de cancer récidivant.
Qualité des preuves
Bien que deux auteurs de la revue aient vérifié de façon indépendante 1311 articles identifiés lors de cette recherche, nous n'avons pas trouvé d'études pertinentes pouvant être incluses dans la revue. Par conséquent, aucune preuve n'est actuellement disponible afin de déterminer si la pelvectomie est plus efficace que, équivalant à ou pire qu'un traitement non chirurgical en termes de survie prolongée, de complications liées au traitement et d'impact sur la qualité de vie. Cette revue souligne le besoin d'études de bonne qualité comparant la pelvectomie à la prise en charge non chirurgicale chez des femmes atteintes d'un cancer gynécologique récidivant.
Nous n'avons trouvé aucune preuve permettant d'orienter les décisions concernant la pelvectomie pour les femmes souffrant d’un cancer récidivant du col, de l'endomètre, du vagin ou de la vulve. Idéalement, un ECR à grande échelle ou, tout au moins, des études non randomisées bien conçues ayant recours à une analyse multifactorielle pour corriger les déséquilibres de départ, sont nécessaires pour comparer la pelvectomie à la prise en charge médicale, y compris les soins palliatifs.
Le cancer est une cause majeure de décès dans le monde entier. Les cancers gynécologiques (c'est-à-dire ceux touchant les ovaires, l'utérus, le col de l'utérus, la vulve et le vagin) font partie des cancers les plus courants chez les femmes. Malheureusement, compte tenu de la nature de la maladie, le cancer peut récidiver ou progresser chez certaines patientes. Bien que la prise en charge des cancers à un stade précoce soit relativement simple et associée à une morbi-mortalité moindre, la prise en charge chirurgicale des cancers avancés et récidivants (y compris les cancers chroniques ou évolutifs) est significativement plus compliquée, nécessitant souvent des procédures très invasives. La pelvectomie implique l'ablation de certains ou de tous les organes pelviens. Cette technique, en cas de cancer persistant ou récidivant après le traitement initial est difficile et est généralement associée une morbidité et une mortalité péri-opératoires significatives. Cependant, elle apporte aux femmes une chance de guérison qui sinon pourrait ne pas être possible. Chez des patientes soigneusement sélectionnées, elle peut également avoir un rôle en soins palliatifs. La biologie du cancer ovarien récidivant diffère des autres cancers gynécologiques ; il est souvent sensible à la chimiothérapie et n'est pas inclus dans cette revue.
Évaluer l'efficacité et l'innocuité de la pelvectomie par rapport à d'autres modalités de traitement pour les femmes souffrant d'un cancer gynécologique récidivant, à l'exclusion d'un cancer ovarien récidivant (ceci est couvert dans une revue séparée).
Nous avons effectué des recherches dans le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), MEDLINE et EMBASE jusqu'à février 2013. Nous avons également consulté les registres des essais cliniques, les résumés de réunions scientifiques et les références bibliographiques des directives cliniques et des articles de revue et contacté des experts dans le domaine.
Essais contrôlés randomisés (ECR) ou études non randomisées avec des groupes de comparaison ayant inclus des analyses multivariées de la pelvectomie versus la prise en charge médicale chez les femmes atteintes d'un cancer gynécologique récidivant.
Deux auteurs de la revue ont indépendamment évalué si les études potentiellement pertinentes remplissaient les critères d'inclusion. Aucune étude n'a été trouvée ; par conséquent aucune donnée n’a été analysée.
La stratégie de recherche documentaire a identifié 1 311 références uniques, dont sept ont été obtenues dans leur intégralité, car elles semblaient potentiellement pertinentes sur la base du titre et du résumé. Cependant, toutes ont été exclues car elles ne répondaient pas aux critères d'inclusion de la revue.
Translated by: French Cochrane Centre