Un traitement bref de radiothérapie au niveau du thorax chez les patients atteints de cancer du poumon peut améliorer les symptômes sans effets secondaires majeurs

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Dans la plupart des pays développés, le cancer du poumon est l'une des tumeurs les plus courantes. Seuls 10 à 20% des patients peuvent être opérés avec une chance de guérison. Pour de nombreux autres patients, il peut être bénéfique de traiter la tumeur du poumon par radiothérapie pour soulager les symptômes comme la toux, l'essoufflement et la douleur. Cette revue montre que chez la plupart des patients, un traitement bref de radiothérapie, comprenant une ou deux séances seulement, améliore ces symptômes communs aussi efficacement que des traitements plus longs, sans ajouter d'effets secondaires. Pour des patients en meilleur état de santé, un traitement de radiothérapie plus long pourrait améliorer légèrement les chances de vivre pendant un à deux ans, mais avec des effets secondaires immédiats plus nombreux, en particulier des difficultés à avaler.

Conclusions des auteurs: 

La majorité des patients devraient recevoir un traitement court de radiothérapie palliative, d'une ou deux séances. La dose au niveau de la moelle épinière doit être administrée avec précaution. L'utilisation de régimes palliatifs à haute dose doit être envisagée et discutée avec certains patients ayant un bon indice de performance. Une recherche complémentaire est nécessaire pour réduire la toxicité aiguë de régimes de grandes fractions et concernant le rôle de la radiothérapie radicale par rapport à la radiothérapie palliative à haute dose. À l'avenir, de grands essais comparant différents régimes de RT peuvent être difficiles à mettre en place en raison de l'utilisation de plus en plus courante de la chimiothérapie systémique. Des essais analysant la meilleure manière d'intégrer ces deux modalités, en particulier chez les patients ayant un bon IP doivent être réalisés.

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Contexte: 

La radiothérapie palliative du thorax est régulièrement utilisée chez les patients atteints de cancer du poumon, mais les régimes de radiothérapie sont plus souvent fondés sur la tradition que sur des résultats de recherches.

Objectifs: 

Déterminer quels sont les régimes de radiothérapie palliative les plus efficaces et les moins toxiques pour le cancer bronchique non à petites cellules et si des doses plus élevées augmentent la survie.

Stratégie de recherche documentaire: 

Les bases de données électroniques MEDLINE, EMBASE, Cancerlit et le registre Cochrane central des essais contrôlés, des listes de références, une recherche manuelle dans des journaux et des comptes-rendus de conférences, ainsi que des discussions avec des experts ont été utilisés pour identifier des essais publiés et non publiés potentiellement éligibles.

Critères de sélection: 

Essais cliniques contrôlés randomisés comparant différents régimes de radiothérapie palliative chez des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules.

Recueil et analyse des données: 

Quatorze essais randomisés ont été révisés. Les doses de radiothérapie étudiées, les caractéristiques des patients et les mesures des résultats présentaient des différences importantes. Cette hétérogénéité n'a pas permis de réaliser une méta-analyse.

Résultats principaux: 

Aucune preuve solide ne permet d'affirmer que l'un de ces régimes palliatifs est plus efficace. Les régimes à haute dose impliquent une toxicité plus importante, en particulier des œsophagites. Des preuves démontrent qu'il se produit une augmentation modeste de la survie (5% à 1 an et 3% à 2 ans) chez les patients ayant un meilleur indice de performance (IP) et recevant une dose plus élevée de radiothérapie. Certains régimes sont associés à une augmentation du risque de myélite post-radiation.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.