Coasting (suspension de gonadotrophines) pour prévenir le syndrome d'hyperstimulation ovarienne

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Le syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHSO) est une complication liée à l'utilisation d'hormones pour induire l'ovulation (stimuler la libération d'ovocytes) dans les FIV (fécondation in vitro). Les hormones peuvent parfois sur-stimuler les ovaires. Un SHSO grave peut menacer le pronostic vital. Pour essayer de réduire de risque de SHSO, on peut utiliser la méthode du 'coasting' ou 'coasting prolongé'. Cela implique la suspension d'une hormone (la gonadotrophine) avant l'ovulation. Il n'y avait aucune donnée permettant de suggérer les avantages de la suspension de la gonadotrophine (coasting) après l'ovulation dans une FIV en prévention du SHSO (syndrome d'hyperstimulation ovarienne) ou les naissances vivantes par rapport à aucun coasting ou d'autres interventions.

Conclusions des auteurs: 

Il n'y avait aucune donnée permettant de suggérer un avantage lié à l'utilisation du coasting en prévention du SHSO par rapport à aucun coasting ou aux autres interventions.

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Contexte: 

Le syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHSO) est une affection iatrogénique potentiellement mortelle résultant d'une stimulation ovarienne excessive. L'incidence signalée varie entre 1 à 10 % des cycles avec fécondation in vitro (FIV). Les facteurs contribuant à un SHSO n'ont pas été entièrement expliqués. Il semble que la libération de substances vasoactives, sécrétées par les ovaires sous stimulation de gonadotrophine chorionique humaine (hCG), joue un rôle essentiel dans l'apparition de ce syndrome. L'élément caractéristique de cette affection est un mouvement massif de liquide provenant du compartiment intra-vasculaire dans un espace tiers, ce qui génère une déplétion intra-vasculaire profonde et une hémoconcentration.

Objectifs: 

Evaluer l'effet de la suspension de gonadotrophines (coasting) sur la prévention du syndrome d'hyperstimulation ovarienne dans les cycles de procréation assistée.

Stratégie de recherche documentaire: 

Pour la mise à jour de cette revue, nous avons effectué des recherches dans le registre des essais du groupe Cochrane sur les troubles menstruels et l'infertilité (juillet 2010), CENTRAL (des origines à juillet 2010), MEDLINE (PubMed) (des origines à juillet 2010) et EMBASE (des origines à juillet 2010) pour les essais contrôlés randomisés (ECR) dans lesquels le coasting était utilisé en prévention du SHSO.

Critères de sélection: 

Seuls les essais contrôlés randomisés (ECR) dans lesquels le coasting était utilisé en prévention du SHSO ont été inclus.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs ont sélectionné les essais et extrait les données de manière indépendante. Les désaccords ont été résolus par la discussion. Les auteurs de l'étude ont été contactés pour obtenir des informations complémentaires ou des données manquantes. Les comparaisons entre les interventions étaient le coasting par rapport à la ponction folliculaire précoce unilatérale, aucun coasting et les autres interventions. L'analyse statistique a été réalisée conformément aux directives du groupe Cochrane sur les troubles menstruels et l'infertilité.

Résultats principaux: 

Cette revue mise à jour a identifié 16 études, dont quatre répondaient aux critères d'inclusion. Il n'y avait aucune donnée indiquant une différence dans l'incidence d'un SHSO modéré et grave (rapport de cotes (ou 'odd ratio' (OR)) 0,53, IC à 95 % 0,23 à 1,23), des naissances vivantes (OR 0,48, IC à 95 % 0,14 à 1,62 ; P = 0,24) ou dans le taux de grossesses cliniques (OR 0,69, IC à 95 % 0,44 à 1,08) entre les groupes. Un nombre significativement inférieur d'ovocytes a été extrait dans les groupes avec coasting par rapport à la GnRHa (OR -2,44, IC à 95 % -4,30 à -0,58 ; P = 0,01) ou aucun coasting (OR -3,92, IC à 95 % -4,47 à -3,37 ; P < 0,0001). Les données sur le coasting par rapport à la ponction folliculaire précoce unilatérale n'ont pas été regroupées pour le nombre d'ovocytes extraits en raison de l'hétérogénéité (I2 = 87%).

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.