La meilleure façon d'identifier et de traiter les femmes dont les tests de glycémie sont anormaux pendant la grossesse n'est pas établie. L'élévation des niveaux de glucose dans le sang pendant la grossesse s'appelle le diabète gestationnel. Cette anomalie peut être associée à des bébés plus gros, des naissances plus difficiles et pourrait être associée à des taux plus élevés d'accouchements opératoires tels que la césarienne. La revue de huit études (1 418 femmes) suggère que la proposition d'un traitement spécifique pour le diabète gestationnel peut être associée à de meilleurs résultats pour la mère et le bébé, mais n'a pas trouvé de preuve solide mettant en évidence le meilleur choix de traitement qui procure les meilleurs résultats chez ces femmes et leurs bébés, même si elles sont correctement identifiées. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les résultats chez la mère et le bébé à long terme.
Un traitement spécifique incluant des conseils diététiques et l'insuline pour le DSG léger réduit le risque de morbidité maternelle et périnatale. Toutefois, il est associé à un risque plus élevé de déclenchement du travail. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l'impact des différents types de traitement intensif, incluant les médicaments oraux et l'insuline, sur les critères d'évaluation individuels à court et long terme chez les nourrissons.
[Remarque : Les 29 références dans la section de classification en attente de la revue pourraient modifier les conclusions de la revue après avoir été évaluées.]
Le diabète sucré gestationnel (DSG) survient dans 3 % à 6 % de toutes les grossesses. Souvent, les femmes sont prises en charge de façon intensive avec une surveillance obstétrique accrue, la régulation de l'alimentation, et l'insuline. Toutefois, il n'existe pas de preuves solides pour soutenir le traitement intensif. La question clé pour les cliniciens et les consommateurs est de savoir si le traitement du DSG améliore les résultats périnataux.
Comparer l'effet des politiques de traitement alternatif du DSG sur les résultats tant chez la mère que chez le bébé.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais cliniques du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (janvier 2009) et les bibliographies des articles identifiés. Nous avons mis à jour ces recherches le 01 juillet 2011 et ajouté les résultats à la section de classification en attente de la revue.
Les essais contrôlés randomisés comparant les stratégies de prise en charge alternatives des femmes présentant un DSG et une altération de la tolérance au glucose pendant la grossesse.
Deux auteurs et un membre de l'équipe éditoriale du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance ont, indépendamment, extrait et vérifié les données. Les désaccords ont été résolus par la discussion avec le troisième auteur.
Huit essais contrôlés randomisés (soit 1 418 femmes) ont été inclus.
Le taux de césarienne n'était pas significativement différent dans la comparaison de tous les traitements spécifiques avec les soins prénataux de routine (SPR) incluant des données issues de cinq essais totalisant 1 255 participantes (risque relatif (RR) 0,94, intervalle de confiance (IC) à 95 % 0,80 à 1,12). Toutefois, dans la comparaison des hypoglycémiants oraux avec l'insuline comme traitement du DSG, il existait une réduction significative (RR 0,46, IC à 95 % 0,27 à 0,77, deux essais, 90 participantes).
Il existait une réduction du risque de pré-éclampsie avec un traitement intensif (incluant les conseils diététiques et l'insuline) comparé aux soins prénataux de routine (SPR) (RR 0,65, IC à 95 % 0,48 à 0,88, un essai, 1 000 participantes). Davantage de femmes ont eu leur travail induit quand elles ont reçu un traitement spécifique comparé aux soins prénataux de routine (SPR) (RR 1,33, IC à 95 % 1,13 à 1,57, deux essais, 1 068 participantes). Le résultat composite de la morbidité périnatale (décès, dystocie de l'épaule, fracture osseuse et paralysie des nerfs) a été significativement réduit chez les femmes recevant un traitement intensif pour un DSG léger comparé aux soins prénataux de routine (SPR) (RR 0,32, IC à 95 % 0,14 à 0,73, un essai, 1 030 nourrissons).
Il existait une réduction dans la proportion des nourrissons pesant plus de 4 000 grammes (RR 0,46, IC à 95 % 0,34 à 0,63, un essai, 1 030 nourrissons) et dans la proportion des nourrissons pesant à la naissance plus du 90ème centile (RR 0,55, IC à 95 % 0,30 à 0,99, trois essais, 223 nourrissons) de mères recevant un traitement spécifique pour le DSG comparé aux soins prénataux de routine (SPR). Toutefois, aucune différence statistiquement significative n'a été observée concernant cette proportion entre des nourrissons de mères recevant des médicaments oraux comparés à l'insuline comme traitement du DSG.