Les rechutes sont fréquentes chez les patients schizophrènes et sont souvent attribuables à une mauvaise observance du traitement antipsychotique. La thérapie d'observance a été développée pour répondre spécifiquement à cette non-observance du traitement antipsychotique. Nous n'avons identifié qu'un seul petit essai de qualité relativement acceptable. Il ne rapportait aucun effet réel de la thérapie d'observance sur l'observance du traitement, les symptômes psychotiques ou la qualité de vie, mais l'effectif était trop réduit pour en être certain. Cette étude suggérait cependant que la thérapie d'observance pourrait permettre aux patients de passer moins de temps à l'hôpital pendant une période de deux ans par rapport aux soins standard. D'autres études sont nécessaires, et nous avons proposé un plan d'étude qui pourrait être mis en œuvre dans un environnement de soins de routine afin d'étudier des critères de jugement d'intérêt pour toutes les parties en présence.
Aucune preuve solide ne suggère que la thérapie d'observance est bénéfique chez les patients atteints de schizophrénie et de syndromes de même nature, mais d'autres études randomisées sont justifiées et nécessaires afin d'examiner cette intervention de manière exhaustive.
La schizophrénie est un trouble mental sévère caractérisé par des idées délirantes et des hallucinations. Les médicaments antipsychotiques réduisent ces symptômes, mais au moins la moitié des patients traités n'observent pas le régime de traitement prescrit.
Évaluer les effets de la thérapie d'observance sur l'adhésion au traitement antipsychotique chez les patients schizophrènes.
Registre des essais du groupe Cochrane sur la schizophrénie (juin 2005).
Nous avons inclus tous les essais contrôlés randomisés portant sur une thérapie d'observance chez des patients schizophrènes ou atteints de troubles mentaux sévères de même nature.
Nous avons extrait les données de manière indépendante et, pour les données dichotomiques, calculé le risque relatif (RR) et son intervalle de confiance (IC) à 95 % sur la base de l'intention de traiter. Les données continues sont présentées à l'aide de la statistique de la différence moyenne pondérée.
Nous avons inclus un essai présentant des données pertinentes et disponibles (n = 56, durée de 2 ans) et comparant une thérapie d'observance à une thérapie non spécifique. Concernant le critère de jugement principal de non-observance du traitement, aucune différence significative n'était observée entre la thérapie d'observance et la thérapie non spécifique (n = 56, RR de 1,23, IC entre 0,74 et 2,05). La thérapie d'observance n'affectait pas substantiellement l'attitude vis-à-vis du traitement (n = 50, DMP score DAI de -2,10, IC entre -6,11 et 1,91). Très peu de participants (~10 %) abandonnaient l'étude dans l'année (n = 56, RR de 0,5, IC entre 0,1 et 2,51). L'état mental ne semblait pas affecté par la thérapie (n = 50, DMP score ESPN de 6,1, IC entre -4,54 et 16,74), non plus que la compréhension de soi (n = 50, DMP SAI de -0,5, IC entre -2,43 et 1,43), le fonctionnement global (n = 50, DMP EGF de -4,20, IC entre -16,42 et 8,02) et la qualité de vie (n = 50, DMP QLS de -3,40, IC entre -16,25 et 9,45). À un et deux ans, le nombre moyen de jours passés à l'hôpital présentait une réduction non significative chez les patients du groupe de la thérapie d'observance.