Aucune preuve solide ne permet d'établir le bien-fondé du remplacement de la libération effractive du canal carpien (LECC) traditionnelle par des interventions chirurgicales alternatives dans le traitement du syndrome du canal carpien. La décision de pratiquer des opérations spéciales à effraction minimale au lieu de la LECC traditionnelle semble reposer sur les préférences des chirurgiens et des patients.
Le syndrome du canal carpien est un trouble courant qui entraîne des sensations de picotements et des douleurs dans la main en raison de la compression du nerf médian du canal carpien au niveau du poignet. Il peut présenter un niveau de gravité léger à sévère. Les cas sévères font généralement l'objet d'une prise en charge chirurgicale. L'objectif de cette revue était de comparer les différentes options chirurgicales dans le traitement du syndrome du canal carpien. Les preuves actuelles issues d'essais contrôlés randomisés montraient qu'aucune des alternatives à la libération effractive du canal carpien traditionnelle ne semblait associée à un soulagement supérieur des symptômes à court ou long terme, mais un type d'opération spécifique (libération endoscopique du canal carpien) semblait permettre aux patients de reprendre leur travail ou leurs activités quotidiennes plus rapidement (environ une semaine en moyenne).
Aucune preuve solide ne permet d'établir le bien-fondé du remplacement de la libération effractive du canal carpien traditionnelle par les interventions chirurgicales alternatives existantes dans le traitement du syndrome du canal carpien. La décision de pratiquer une libération endoscopique du canal carpien au lieu d'une libération effractive semble dépendre des préférences des chirurgiens et des patients.
Le syndrome du canal carpien est un trouble courant pour lequel plusieurs options de traitement chirurgical sont disponibles.
Comparer l'efficacité des différentes techniques chirurgicales pour soulager les symptômes et faciliter le retour au travail ou la reprise des activités de la vie quotidienne, et comparer l'incidence des effets secondaires et des complications chez les patients atteints du syndrome du canal carpien.
Les recherches ont été mises à jour en 2006. Nous avons effectué des recherches électroniques dans le registre des essais du groupe Cochrane sur les affections neuromusculaires (recherche effectuée en juin 2006), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (la Bibliothèque Cochrane 2006, numéro 2), MEDLINE (janvier 1966 à juin 2006), EMBASE (janvier 1980 à juin 2006), et avons examiné les références bibliographiques afin d'identifier d'autres études.
Les essais contrôlés randomisés comparant différentes techniques chirurgicales dans le traitement du syndrome du canal carpien.
Deux auteurs de revue ont sélectionné les études, évalué la qualité méthodologique et extrait les données de manière indépendante.
Trente-trois études ont été incluses dans la revue, dont 10 ont été identifiées lors de cette mise à jour. La qualité méthodologique des essais était acceptable à bonne ; néanmoins, une assignation secrète n'était explicitement mentionnée que dans sept essais. De nombreuses études n'apportaient pas suffisamment de détails pour permettre une synthèse statistique. La synthèse était également limitée par la grande variabilité des mesures de résultats utilisées dans les différentes études. Aucune des alternatives existantes à la libération effractive du canal carpien traditionnelle n'entraînait de soulagement significativement supérieur des symptômes à court ou long terme. Dans trois études portant sur un total de 294 participants, la libération endoscopique du canal carpien permettait une reprise plus rapide du travail ou des activités de la vie quotidienne que la libération effractive du canal carpien, avec une différence moyenne pondérée de -6 jours (IC à 95 %, entre -9 et -3 jours).