Entre 7% et 8% des cancers du poumon appartiennent à la catégorie de tumeurs à petites cellules en phase limitée. Les personnes atteintes de ce type de cancer ont des chances limitées d'être guéries par la chimiothérapie et la radiothérapie. On ignore quel est le moment optimum pour administrer la radiothérapie à partir de l'administration de la chimiothérapie. Cette revue n'a pas permis de définir clairement si l'administration de la radiothérapie du thorax dans les 30 jours suivant le début de la chimiothérapie ou plus tard améliore la survie. L'effet sur la survie générale des patients n'est pas statistiquement différent, bien qu'il semblerait que l'effet soit favorable à la radiothérapie du thorax précoce. L'interprétation des données actuelles est difficile et des recherches complémentaires sont nécessaires.
À l'heure actuelle, il n'est pas absolument certain que le moment d'administration de la radiothérapie thoracique en tant que tel soit déterminant en termes de survie. L'intégration optimum de la chimiothérapie et de la radiothérapie thoracique chez les patients atteints de cancer bronchique à petites cellules en phase limitée est incertaine. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour déterminer la meilleure association de la radiothérapie et de la chimiothérapie pour cette maladie.
Cette revue est une mise à jour de la revue originale publiée dans le numéro 1, 2005. La chimiothérapie associée à la radiothérapie du thorax est une pratique clinique standard pour traiter les patients atteints de cancer bronchique à petites cellules en phase limitée. Cependant, la meilleure manière d'intégrer ces deux modalités n'est pas clairement définie.
Déterminer quel est le meilleur moment pour administrer la radiothérapie après la chimiothérapie pour les patients atteints de cancer bronchique à petites cellules en phase limitée, afin d'améliorer la survie à long terme.
Nous avons effectué une nouvelle recherche en janvier 2009. Nous avons consulté MEDLINE (via PubMed), EMBASE (via Ovid), CINAHL (via EBSCO), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (la librairie Cochrane 2009, numéro 1) et des listes de références ; nous avons effectué une recherche manuelle de journaux et compte-rendus de conférences et pris contact avec des experts pour identifier des essais potentiellement éligibles, publiés ou non publiés.
Essais cliniques contrôlés randomisés comparant différents moments d'administration de la radiothérapie du thorax chez des patients atteints de cancer bronchique à petites cellules en phase limitée.
Sept essais randomisés ont été inclus. Ces essais présentaient des différences concernant le moment d'administration et la durée générale du traitement de radiothérapie thoracique ainsi que le type de chimiothérapie utilisée.
Nous n'avons pas mis en évidence de différence significative en termes de survie générale, que la radiothérapie thoracique ait été administrée dans les 30 jours suivant le début de la chimiothérapie ou plus tard, même après l'exclusion de la seule étude ayant administré la radiothérapie du thorax pendant les cycles de chimiothérapie sans platine (HR 0,86 en faveur de la radiation précoce, P = 0,11). Les mêmes observations ont été faites dans les études administrant une radiothérapie thoracique précoce pendant une durée du traitement générale de moins de 30 jours, par rapport à une durée de traitement plus longue (HR 0,82, P = 0,13). Ces résultats doivent être interprétés avec prudence attendu que le plus grand des essais ne comporte des données de suivies que jusqu'à trois ans. Le critère de jugement de survie générale avec un suivi plus long reste à étudier. Le contrôle des tumeurs locales n'a pas été significativement différent entre la radiothérapie thoracique précoce et la radiothérapie thoracique tardive, pas plus que l'incidence de pneumopathies graves ou d'œsophagites graves. Cependant, nous avons observé une tendance à un risque accru de développer une œsophagite et une pneumopathie lorsque la radiothérapie du thorax était administrée plus précocement pendant la chimiothérapie ; cela est resté vrai pour l'œsophagite, mais pas pour la pneumopathie, après l'exclusion d'études comprenant la chimiothérapie sans platine.