Après le cancer des poumons, le cancer de la prostate est la cause de décès la plus fréquente chez les hommes. L'American Cancer Society estime que 234 460 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués et que 27 350 hommes sont décédés de cette maladie aux États-Unis en 2006 (ACS 2006). Le traitement du cancer de la prostate à un stade précoce sensé être confiné à la prostate inclut : une prostatectomie radicale, une thérapie par faisceaux externes ou une radiothérapie interstitielle et une attente vigilante. Le traitement par suppression androgénique (TSA) visant à réduire la circulation de la testostérone sérique et la progression de la maladie est considéré comme étant le traitement de base des hommes atteints d'un cancer avancé de la prostate.
Cinq études, impliquant 1 382 patients, étaient incluses dans cette revue. Toutes les études incluses impliquaient un cancer avancé de la prostate (T3 ou T4). Aucune étude n'avait une taille ou une durée adéquate. Quelques événements ont été rapportés et n'évaluaient pas la survie spécifique à la maladie ou la maladie métastatique. Seule une étude évaluait les résultats biochimiques. Les études rapportaient principalement des événements indésirables. Il n'existe aucune donné sur l'efficacité relative de la SAI par rapport à la SAC concernant la survie globale, la survie spécifique au cancer de la prostate, la progression de la maladie ou la qualité de vie. Des informations limitées suggèrent que la SAI peut avoir légèrement diminué le nombre d'événements indésirables. Dans l'essai d'Hering réalisé en 2000, la SAI (18/25 versus 18/18) semble être légèrement plus favorable que la SAC à contrôler l'impuissance. Dans l'ensemble, la SAI était également aussi efficace que la SAC au niveau de la puissance sexuelle, mais elle était supérieure pendant l'intervalle des cycles (96 %). Des recherches supplémentaires sont nécessaires.
Les données issues d'ECR comparant la SAI à la SAC sont limitées en raison de la taille réduite de l'échantillon et de leur courte durée. Il n'existe aucune donnée sur l'efficacité relative de la SAI par rapport à la SAC concernant la survie globale, la survie spécifique au cancer de la prostate ou la progression de la maladie. Des informations limitées suggèrent que la SAI peut avoir légèrement diminué le nombre d'événements indésirables. Dans l'ensemble, la SAI était également aussi efficace que la SAC au niveau de la puissance sexuelle, mais elle était supérieure pendant l'intervalle des cycles (96 %).
Après le cancer des poumons, le cancer de la prostate est la cause de décès la plus fréquente chez les hommes. L'objectif du traitement est de prévenir la morbidité et la mortalité liée à la maladie tout en minimisant les événements indésirable liés à l'intervention. Le traitement par suppression androgénique (TSA) visant à réduire la circulation de la testostérone sérique et la progression de la maladie est considéré comme étant le traitement de base des hommes atteints d'un cancer avancé de la prostate. Il est de plus en plus utilisé lorsque la maladie est à un stade précoce, malgré des preuves insuffisantes concernant son efficacité.
Évaluer l'efficacité et l'innocuité de la suppression androgénique intermittente (SAI) par rapport à la suppression androgénique continue dans le traitement du cancer prostatique.
Les bases de données suivantes ont fait l'objet de recherches afin d'identifier des essais contrôlés randomisés et quasi randomisés comparant une suppression androgénique intermittente et continue dans le traitement du cancer de la prostate, quel que soit son stade : le registre Cochrane des essais contrôlés ; EMBASE et LILACS.
Les études étaient incluses à condition d'être randomisées ou quasi randomisées et de comparer les effets de la SAI à ceux de la SAC.
Deux évaluateurs ont sélectionné les essais pertinents, évalué leur qualité méthodologique et extrait des données.
Cinq études randomisées, impliquant 1 382 patients, étaient incluses dans cette revue. Toutes examinaient le cancer de la prostate à un stade avancé (T3 ou T4), avaient des populations de taille relativement petite et étaient de courte durée. Peu d'événements ont été rapportés et n'évaluaient pas la survie spécifique à la maladie ou la maladie métastatique. Seule une étude (N = 77) évaluait les résultats biochimiques. Une analyse en sous-groupes n'a révélé aucune différence significative concernant la progression biochimique (définie par les auteurs par un APS ≥ 10 ng/ml) entre la SAI et la SAC pour les scores de Gleason 4 - 6, 7 et 8 - 10. Pour les patients dont le score de Gleason est > 6, une baisse de la progression biochimique favorisait le groupe de la SAI (RR 0,10, IC à 95 % 0,01 à 0,67, P = 0,02). Les études rapportaient principalement des événements indésirables. Un essai (N = 43) n'a révélé aucune différence concernant les effets indésirables (effets gastro-intestinaux, gynécomastie et asthénie) entre la SAI (deux événements) et la SAC (cinq événements), à l'exception de l'impuissance, qui était significativement inférieure dans le groupe de la SAI (RR 0,72, IC à 95 % 0,56 à 0,92, P = 0,008).