L'objectif de cette revue était de comparer la réponse aux bêta2-agonistes inhalés administrés au moyen d'un aérosol-doseur (AD) fixé à un tube d'espacement « fait maison » par rapport aux bêta2-agonistes administrés au moyen d'un AD fixé à un tube d'espacement disponible dans le commerce chez des enfants atteints de crises aiguës de la respiration sifflante ou de l'asthme. Six essais cliniques randomisés (ECR) portant sur 658 participants remplissaient les critères d'inclusion de la revue. Dans l'ensemble, cette revue n'a identifié aucune différence entre les deux méthodes d'administration du traitement bronchodilatateur chez les enfants atteints d'asthme aigu ou de crises d'obstruction des voies respiratoires inférieures. Néanmoins, l'effectif total réduit et la largeur des intervalles de confiance ne permettent pas d'établir l'équivalence des deux traitements.
Dans l'ensemble, cette revue n'a identifié aucune différence statistiquement significative entre les deux méthodes d'administration du traitement bronchodilatateur chez les enfants atteints d'asthme aigu ou de crises d'obstruction des voies respiratoires inférieures. Ces résultats doivent être interprétés et appliqués avec prudence en raison du nombre limité d'ECR disponibles (et d'événements) remplissant les critères d'inclusion dans la revue, et de l'absence de critères de jugement principaux d'intérêt et d'autres critères de jugement cliniquement importants dans la majorité des études incluses. La nécessité éventuelle d'un masque facial chez les jeunes enfants utilisant des tubes d'espacement « faits maison » devrait également être considérée dans la pratique.
Des preuves solides sont favorables à l'utilisation d'aérosols-doseurs combinés à un tube d'espacement pour l'administration de bêta2-agonistes inhalés à action rapide dans le traitement des crises aiguës de l'asthme chez l'enfant. Le coût élevé et la disponibilité limitée des tubes d'espacement ont cependant restreint leur utilisation dans les pays en voie de développement.
L'objectif de cette revue était de comparer la réponse aux bêta2-agonistes inhalés administrés au moyen d'un aérosol-doseur utilisant un tube d'espacement « fait maison » par rapport à un tube d'espacement disponible dans le commerce chez des enfants atteints de crises aiguës de la respiration sifflante ou de l'asthme.
Nous avons consulté le registre du groupe Cochrane sur les voies respiratoires (jusqu'en août 2010), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) dans la Bibliothèque Cochrane, MEDLINE, EMBASE, CINHAL et LILACS, ainsi que les références bibliographiques des études incluses. Nous avons contacté les auteurs, des experts reconnus dans ce domaine, ainsi que des sociétés pharmaceutiques fabriquant des tubes d'espacement afin d'identifier des données supplémentaires publiées ou non publiées. Aucune restriction de langue n'a été appliquée.
Les essais comparant un traitement aux bêta2-agonistes à action rapide administré au moyen d'un AD fixé à un tube d'espacement « fait maison » par rapport au même traitement bronchodilatateur administré au moyen d'un AD et d'un tube d'espacement disponible dans le commerce chez des enfants de moins de 18 ans présentant des crises aiguës de la respiration sifflante ou de l'asthme.
Deux auteurs de revue ont extrait les données et évalué la qualité des essais de manière indépendante. Les données manquantes ont été obtenues auprès des auteurs ou estimées à partir des informations disponibles dans les rapports publiés.
Six essais portant sur 658 participants remplissaient les critères d'inclusion. Au moment de cette revue, cinq essais avaient été publiés dans leur intégralité et une étude n'était disponible que sous forme de résumé. Aucune différence significative n'était démontrée entre les deux méthodes d'administration en termes d'admissions à l'hôpital (RR de 1,00, IC à 95 %, entre 0,63 et 1,59), de variation de la saturation du sang en oxygène (DMS de -0,03, IC à 95 %, entre -0,39 et 0,33), de DEP (DMS de 0,04, IC à 95 %, entre -0,72 et 0,80), de score clinique (DMP de 0,00, IC à 95 %, entre -0,37 et 0,37), de nécessité d'un traitement supplémentaire (RR de 1,18, IC à 95 %, entre 0,84 et 1,65), ou de variation du rythme cardiaque par minute (DMS de 0,09, IC à 95 %, entre -0,24 et 0,42).
Translated by: French Cochrane Centre
Translation supported by: Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé Français