La maladie d'Alzheimer est la cause la plus courante de démence chez les personnes âgées. Elle est associée à la perte de neurones cholinergiques dans certaines parties du cerveau. Les inhibiteurs de la cholinestérase (ICh), donépézil, galantamine et rivastigmine, retardent la rupture de l'acétylcholine libérée dans les fentes synaptiques et améliorent ainsi la neurotransmission cholinergique.
Ces trois inhibiteurs de la cholinestérase sont efficaces dans la maladie d'Alzheimer légère à modérée. Malgré de légères variations du mode d'action de ces trois inhibiteurs de la cholinestérase, il n'existe pas de preuve de différences entre eux en termes d'efficacité. Les preuves issues d'un essai à grande échelle indiquent que moins d'effets indésirables sont associés au donépézil qu'au rivastigmine.
Ces trois inhibiteurs de la cholinestérase sont efficaces dans la maladie d'Alzheimer légère à modérée. Malgré de légères variations du mode d'action de ces trois inhibiteurs de la cholinestérase, il n'existe pas de preuve de différences entre eux en termes d'efficacité. Les preuves issues d'un essai à grande échelle indiquent que moins d'effets indésirables sont associés au donépézil qu'au rivastigmine.
Depuis l'introduction du premier inhibiteur de la cholinestérase (ICh) en 1997, la plupart des médecins et probablement des patients considèrent les médicaments cholinergiques donépézil, galantamine et rivastigmine comme le traitement pharmacologique de premier choix dans la maladie d'Alzheimer légère à modérée.
Ces médicaments ont des propriétés pharmacologiques significativement différentes, mais ils agissent tous en inhibant la rupture de l'acétylcholine, un neurotransmetteur important associé à la mémoire, en bloquant l'enzyme acétylcholinestérase. Ces médicaments pourraient dans le meilleur des cas modifier certaines manifestations cliniques de la maladie d'Alzheimer. Aucune revue Cochrane de chaque ICh dans la maladie d'Alzheimer n'a été réalisée.
Évaluer les effets du donépézil, de la galantamine et du rivastigmine, chez les personnes atteintes d'une démence légère, modérée ou grave due à la maladie d'Alzheimer.
Le 12 juin 2005, une recherche a été réalisée dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur la démence et les autres troubles cognitifs à l'aide des termes donépézil, E2020, aricept, galanthamine* galantamine* reminyl, rivastigmine, exelon, ENA 713 et ENA-713. Ce registre contient des rapports actualisés des principales bases de données médicales et de nombreuses bases de données d'essais en cours.
Tous les essais randomisés, en aveugle et non biaisés durant au moins six mois dans lesquels un traitement par ICh à la dose habituellement recommandée était comparé à un placebo ou à un autre ICh chez des patients atteints de démence légère, modérée ou grave due à la maladie d'Alzheimer.
Les données ont été extraites par un évaluateur (JSB), combinées lorsque cela était pertinent et possible ; de plus, les effets du traitement combinés ou les risques et bénéfices du traitement ont été estimés.
Les résultats de 10 essais contrôlés contre placebo, en double aveugle et randomisés montraient qu'un traitement de 6 mois de donépézil, galantamine et rivastigmine à la dose recommandée pour les personnes atteintes de démence légère, modérée ou grave due à la maladie d'Alzheimer entraînait des améliorations de la fonction cognitive, en moyenne -2,7 points (IC à 95 % de -3,0 à -2,3, p<0,00001), dans la moyenne de l'échelle ADAS-Cog de 70 points. Les médecins des études ont évalué plus positivement l'état clinique global des patients traités. Des mesures des activités quotidiennes et du comportement ont également mis en lumière des bénéfices du traitement. Aucun de ces effets du traitement n'est important.
Les effets sont similaires chez les patients atteints de démence grave, mais les preuves sont très limitées puisqu'elles ne sont issues que de deux essais.
Davantage de patients ont quitté les groupes de traitement par ICh (29 %) en raison des événements indésirables, que les groupes placebo (18 %).
Les preuves montrent que les événements indésirables sont plus nombreux sur le total des patients traités par ICh que chez les patients sous placebo. Bien que de nombreux types d'événements indésirables aient été rapportés, les nausées, vomissements et diarrhées étaient significativement plus fréquents dans les groupes des ICh que dans les groupes témoin.
Une seule étude en double aveugle randomisée comparait deux ICh : le donépézil et le rivastigmine.
Aucune différence entre le donépézil et le rivastigmine n'a été mise en évidence en termes de fonction cognitive, activités de la vie quotidienne et troubles comportementaux à deux ans. Les patients ayant ressenti des événements indésirables étaient moins importants avec le donépézil qu'avec le rivastigmine.