La grossesse peut être pour les femmes l'occasion de consulter pour suivre un traitement contre leurs dépendances, par souci pour l'enfant qu'elles portent. Les estimations sur la consommation d'alcool indiquent que partout dans le monde, une grande proportion des femmes continuent de boire pendant la grossesse. Il a été démontré qu'en faible quantité, la consommation d'alcool de la mère n'était pas associée à des effets indésirables sur le bébé, mais que la consommation excessive d'alcool entraînait un certain nombre d'anomalies congénitales ainsi que le syndrome de l'alcoolisme fœtal. La consommation d'alcool pendant la grossesse est la cause reconnue la plus fréquente de retard du développement et de déficience mentale sévères chez le bébé. La grossesse est par conséquent un moment important pour traiter les femmes contre leur dépendance à l'alcool. Cette revue a cherché à trouver tous les essais comparant les différentes interventions psychosociales à un autre traitement ou à l'absence de traitement chez les femmes enceintes ou ayant accouché recevant un traitement contre l'alcoolisme. Aucun article remplissant nos critères d'inclusion n'a été trouvé ; la plupart des essais évaluaient les interventions psychosociales destinées à réduire la consommation d'alcool chez les femmes enceintes ou en âge de procréer, mais n'évaluaient pas les femmes enceintes ou ayant accouché recevant un traitement contre l'alcoolisme. Nous avons défini le traitement contre l'alcoolisme comme étant le traitement contre l'alcoolisme reçu par les femmes tel qu'indiqué par les auteurs, ou bien toute intervention psychosociale validée pour le traitement de la dépendance à l'alcool. Des essais contrôlés doivent être réalisés sur cette population de femmes pour déterminer le traitement le plus efficace pour les femmes enceintes qui sont à la recherche d'un traitement pour leur dépendance à l'alcool.
La question de la revue reste sans réponse puisqu'aucun essai contrôlé randomisé correspondant au sujet n'a été trouvé. Des essais contrôlés randomisés de grande qualité sont nécessaires pour déterminer l'efficacité des interventions psychosociales chez les femmes enceintes recrutées dans un programme de traitement contre l'alcoolisme.
Il a été démontré que la consommation excessive d'alcool pendant la grossesse est associée à des effets indésirables sur la mère et le nouveau-né. Il est donc important de mettre au point et d'évaluer des interventions efficaces à ce moment important de la vie d'une femme. À notre connaissance, aucune revue systématique des essais contrôlés randomisés (ECR) n'a été réalisée sur cette population.
Évaluer l’efficacité des interventions psychosociales chez les femmes enceintes recrutées dans un programme de traitement contre l'alcoolisme pour améliorer les résultats avant et pendant la naissance, l'abstinence de la mère et le maintien dans le traitement.
Nous avons effectué une recherche dans le registre d’essais cliniques du groupe Cochrane sur les drogues et l’alcool (décembre 2007) ; dans MEDLINE (1950 à 2007) ; PsycINFO (1806 à 2007) ; EMBASE (1974 à 2007) ; CINAHL (1982 à 2007)
Nous avons cherché à inclure toutes les études randomisées ou quasi-randomisées qui comparaient les différentes interventions psychosociales aux interventions pharmacologiques ou à un placebo ou à l'absence d'intervention ou à une autre intervention psychosociale destinée à traiter la dépendance à l'alcool pendant la grossesse.
Trois auteurs ont évalué de manière indépendante les essais à inclure dans la revue. Les études ont été évaluées en utilisant des formulaires standardisés pour l'évaluation de la qualité et l'extraction des données. Aucun essai adéquat n'a été identifié.
La stratégie de recherche a permis d'identifier 958 références bibliographiques. 17 références bibliographiques ont été jugées pertinentes pour une revue du texte intégral, 9 articles supplémentaires ont été extraits en effectuant des recherches manuelles dans les références, soit un total de 26 articles. Après revue de l'intégralité des textes, aucun article ne remplissait les critères d'inclusion. Il a donc été impossible d'extraire les données et d'évaluer la qualité méthodologique.