Le gliome de haut grade (GHG) est une forme de tumeur cérébrale à évolution rapide associée à un faible taux de survie, même après un traitement chirurgical et radiothérapique. Deux essais ont été recensés. Ils comprenaient au total 703 patients, ayant récemment reçu un diagnostic de glioblastome multiforme (une forme de GHG), et portaient sur le témozolomide en chimiothérapie pendant et après la radiothérapie. Ce traitement était comparé à la radiothérapie seule. Une amélioration de la survie et un allongement du laps de temps avant la récidive étaient observés chez les patients ayant reçu le témozolomide. À court terme, les événements indésirables associés au témozolomide sont peu nombreux, mais ils peuvent être graves. Les effets à long terme sont quant à eux inconnus. Pour les cas de récidive, seul un essai a été identifié. Il portait sur 225 patients présentant un glioblastome multiforme, en situation de première récidive. Dans ces circonstances, le témozolomide retardait la progression mais n'améliorait pas la survie globale. Aucun ECR ne portait sur l'utilisation du témozolomide pour des GHG différents du glioblastome multiforme. Tous ces essais impliquaient des patients rigoureusement sélectionnés, avec des caractéristiques de bon pronostic, qui ne sont pas tout à fait représentatifs de l'ensemble des patients atteints d'un glioblastome multiforme. Par conséquent, l'applicabilité générale de ces résultats est limitée.
Lors du traitement primaire du glioblastome multiforme, le témozolomide s'avère être efficace en termes d'allongement de la survie et d'augmentation du délai avant progression. De plus, il n'a aucun effet sur la qualité de vie et est associé à une faible fréquence d'événements indésirables à court terme. La fréquence et la gravité des événements indésirables à long terme sont inconnues. Pour les cas de récidive du glioblastome multiforme, le témozolomide améliore le délai avant progression mais pas la survie globale. Ces résultats proviennent de trois ECR de bonne qualité, mais sans insu, portant sur un total de 900 patients.
Le gliome de haut grade (GHG) est une forme de tumeur cérébrale agressive. Son traitement implique généralement une biopsie ou une résection, si possible, suivie d'une radiothérapie. Le témozolomide est un nouvel agent chimiothérapeutique administré par voie orale ; il pénètre dans le cerveau et est associé à une faible fréquence des effets indésirables.
Déterminer si le témozolomide prend l'avantage sur le traitement conventionnel du GHG, en situation de traitement primaire ou de récidive de la maladie.
Les bases de données suivantes ont été consultées : le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) numéro 2, 2007. Medline, EMBASE, Science Citation Index, Physician Data Query et le méta-Registre des essais contrôlés. Les références bibliographiques des études identifiées ont été examinées. Le Journal of Neuro-Oncology a fait l'objet d'une recherche manuelle, de 1999 à 2007, et les abstracts de congrès ont notamment été inclus. Des neuro-oncologues ont été contactés afin d'identifier des essais en cours et non publiés.
Essais contrôlés randomisés (ECR). Les interventions comprenaient l'utilisation du témozolomide dans le cadre du traitement primaire ou de la récidive de la maladie. Les patients étaient des personnes de tout âge ayant reçu un diagnostic pathologique confirmé de GHG.
L'évaluation de la qualité et l'extraction des données ont été effectuées par deux auteurs de revue. Les critères d'évaluation comprenaient la survie, le délai avant progression, la qualité de vie et les événements indésirables.
Concernant les cas de maladie récemment diagnostiquée, deux ECR, comprenant au total 703 patients et étudiant le témozolomide en tant que thérapie concomitante et adjuvante pour le glioblastome multiforme, ont été identifiés. Le témozolomide augmentait la survie (hazard ratio (HR) 0,84, intervalle de confiance (IC) entre 0,50 et 0,68, P < 0,001) et le délai avant progression (HR 0,52 IC entre 0,42 et 0,64 P < 0,0001). Ces résultats étaient obtenus sans effet négatif statistiquement significatif sur la qualité de vie et avec une faible fréquence d'événements indésirables à court terme. Une toxicité hématologique de grade 3/4 était observée chez 5 à 14 % des patients. Les effets du témozolomide à long terme doivent encore faire l'objet d'une évaluation. Pour les cas de récidive du glioblastome multiforme, un seul essai, comprenant au total 225 patients, révélait que le témozolomide n'améliorait pas la survie globale mais augmentait le délai avant progression (HR 0,68 IC entre 0,51 et 0,90 p0,008). Dans ce cadre, les événements indésirables graves étaient peu nombreux.