Un nombre toujours croissant de personnes vivent avec le diabète sucré de type 1. Le principal but du traitement du diabète est de maintenir une bonne qualité de vie et de minimiser, ou prévenir, le développement de complications diabétiques en contrôlant les niveaux de glucose dans le sang. Les femmes atteintes de diabète sucré de type 1 expriment souvent des difficultés à contrôler leur taux de glucose dans le sang à la ménopause. Toutefois, la cause à l'origine de ces difficultés n'a pas encore été explorée.
L'hormonothérapie substitutive est un traitement qui est prescrit à de nombreuses femmes pour soulager les symptômes associés à la ménopause.
La littérature concernant l'hormonothérapie substitutive et le diabète de type 1 n'a jamais fait l'objet de recherches et de revues systématiques.
Les preuves disponibles évoquées par les professionnels de santé relatives à la prise en charge des femmes ménopausées atteintes de diabète sucré de type 1 sont vagues. La littérature est contradictoire en ce qui concerne l'utilisation de l'hormonothérapie substitutive chez les femmes atteintes de diabète de type 1, étant donné que de nombreuses études ont aussi inclus des femmes atteintes de diabète de type 2. Nous avons trouvé une étude avec un sous-groupe de diabète de type 1 impliquant 56 participantes recevant soit l'hormonothérapie substitutive soit un placebo pendant 12 mois. Aucune différence statistiquement significative n'a été notée entre l'l'hormonothérapie substitutive et le placebo. Les critères de jugement importants pour les patients comme la mortalité toutes causes, les maladies cardiovasculaires (par exemple, crise cardiaque, AVC), les complications diabétiques (par exemple, maladies oculaires diabétiques, néphropathies diabétiques) ou la qualité de vie liée à la santé n'ont pas été étudiés.
Les preuves concernant l'utilisation de l'HTS chez les femmes atteintes de diabète de type 1 font défaut. L'unique étude qui a été menée dans ce domaine est d'une puissance insuffisante. Il est nécessaire de réaliser d'autres ECR dans ce domaine pour examiner l'impact de l'HTS sur le contrôle glycémique et les conséquences cardiovasculaires.
Les informations sont contradictoires concernant l'impact de la ménopause sur le contrôle glycémique chez les femmes atteintes de diabète de type 1. Certaines femmes ménopausées atteintes de diabète de type 1 sont traitées par hormonothérapie substitutive (HTS) mais les effets de ce traitement n'ont, à ce jour, pas encore été établis.
Évaluer les effets de l'HTS chez les femmes atteintes de diabète sucré de type 1.
Nous avons effectué une recherche dans les bases de données suivantes : The Cochrane Library, MEDLINE, EMBASE, CINAHL et PsycINFO, de leur origine respective jusqu'à juin 2012. La dernière recherche effectuée dans toutes les bases de données date du 18 juin 2012.
Nous avons sélectionné des essais contrôlés randomisés ou des essais cliniques contrôlés ayant impliqué des femmes péri- ou post-ménopausées atteintes de diabète de type 1 recevant une HTS dans le cadre d'une intervention.
Deux chercheurs ont appliqué indépendamment les critères d'inclusion aux études identifiées et évalué les risques de biais. Un tiers a permis de résoudre tout désaccord par des discussions ou des interventions. Une analyse descriptive a été réalisée pour la revue.
Quatre-vingt-douze publications ont été passées au crible. Aucune étude ne remplissait les critères d’inclusion exclusivement mais une étude qui a inclus des participantes atteintes de diabète de type 1 et de type 2 a été examinée. Cet essai clinique randomisé (ECR) a comparé l'HTS (N = 27) à un placebo (N = 29) pendant 12 mois. Les résultats mesurés étaient les facteurs de risque cardiovasculaires, y compris le profil lipidique, le contrôle glycémique, la pression artérielle et le poids corporel. Aucune différence significative n'a été détectée entre le placebo et l'HTS. Les résultats importants pour les patients comme la mortalité toutes causes, les maladies cardiovasculaires, les complications diabétiques ou la qualité de vie liée à la santé n'ont pas été étudiés.