La fausse couche est définie comme la mort prématurée ou la perte d'un fœtus, avant 23 semaines de grossesse. Certaines femmes souffrent d'anxiété et de dépression après une fausse couche, peut être en raison du chagrin engendré par la perte. Le suivi psychologique pourrait permettre de détecter les femmes qui, suite à une fausse couche, risquent des complications psychologiques. Cette revue de six études, impliquant un total de 1 001 femmes, a constaté qu'il n'y a pas suffisamment de données issues d'essais contrôlés randomisés pour recommander une méthode ou une autre de suivi psychologique. Le moment des interventions de séances de conseil variait d'une à 11 semaines après la fausse couche. Dans toutes les études, les interventions étaient réalisées par différents groupes de professionnels comprenant une sage-femme, des psychologues et des infirmières. Les mesures de résultat étaient effectuées dans les différentes études entre un mois et 12 mois après la fausse couche, ce qui souligne l'incertitude entourant la rapidité de la récupération psychologique après une fausse couche. Les deux plus grandes études comprenaient une combinaison complexe d'interventions et de mesures de résultat, de sorte que des effets potentiellement importants peuvent s'être dilués.
De robustes recherches supplémentaires sont nécessaires afin de déterminer s'il existe une méthode reconnue de suivi psychologique efficace pour accélérer le rétablissement psychologique après une fausse couche.
Les données sont insuffisantes pour démontrer qu'un soutien psychologique comme les séances de conseil est efficace après une fausse couche. Les futurs essais devraient être de bonne qualité et de puissance suffisante et porter sur des interventions et des mesures de résultat standardisées, ces dernières étant effectuées à des moments spécifiques. Les implications économiques et la satisfaction des femmes bénéficiant d'un suivi psychologique devraient également être examinées dans les études futures.
Une fausse couche est une expulsion prématurée de l'utérus, avant 23 semaines de grossesse, d'un embryon ou d'un fœtus pesant jusqu'à 500 grammes. Des études internationales utilisant des outils de diagnostic ont identifié que certaines femmes souffrent d'anxiété, de dépression et de deuil après une fausse couche. Le suivi psychologique pourrait permettre de détecter les femmes qui, suite à une fausse couche, risquent des complications psychologiques. Cette revue est nécessaire car les données sur les bénéfices du suivi psychologique après une fausse couche sont équivoques.
Si le suivi psychologique affecte ou non le bien-être des femmes après une fausse couche.
Nous avons effectué une recherche dans le registre des essais du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (le 31 décembre 2011) ainsi que dans les références bibliographiques de tous les articles trouvés et nous avons contacté des organisations professionnelles et non-professionnelles pour obtenir des essais en cours ou des données non publiées.
Uniquement des essais contrôlés randomisés.
Tous les essais candidats à l'éligibilité selon les critères spécifiés dans le protocole, en passant au crible les titres et les résumés et en récupérant pour évaluation les rapports complets des essais potentiellement pertinents. Tous les auteurs se sont occupés d'extraire les données et de vérifier leur exactitude. Aucune étude n'avait été publiée en double. Lorsque des données manquaient et que seul le résumé était disponible, nous avons tenté de contacter les auteurs de l'essai. Nous avons résolu tous les désaccords par la discussion.
Six études impliquant un total de 1 001 femmes ont été incluses. Trois essais comparaient une séance de conseil avec l'absence de conseil. Il n'y avait pas de différence significative au niveau du bien-être psychologique (anxiété, deuil, déni de la dépression et culpabilité). Un essai avait comparé trois séances de conseil d'une heure avec l'absence de séance de conseil, à 4 et 12 mois. Certaines sous-échelles ont dégagé une signification statistique en faveur des séances de conseil et d'autres en faveur de l'absence de séance de conseil. Les résultats de deux essais ont été livrés sous forme narrative car les données ne se prêtaient pas à des méta-analyses. Un essai avait comparé de multiples interventions. L'autre essai avait comparé deux séances de conseil avec l'absence de séance de conseil. Aucune étude n'avait attribué un avantage aux séances de conseil.