De façon conventionnelle, la résection des lésions hépatiques bénignes et malignes est effectuée par chirurgie ouverte. Cette technique implique une incision longue dans la paroi abdominale et l'ablation de la lésion sous guidage direct par visualisation sur un écran vidéo. Au cours des deux dernières décennies, la chirurgie laparoscopique a attiré l'intérêt des chirurgiens, en particulier de la chirurgie du foie, au cours de laquelle la résection des lésions est réalisée en pratiquant plusieurs petites incisions cutanées dans la paroi abdominale et l'opération est conduite sous guidage par caméra minimalement invasive. Cette comparaison de l'efficacité et de la sécurité des deux procédures pour la résection hépatique n'a pas été concluante puisqu'il n'existe aucun essai clinique randomisé.
Aucune conclusion ne peut être émise à l'heure actuelle étant donné qu'il n'existe aucun essai clinique randomisé. Outre les deux essais cliniques randomisés en cours dont les résultats sont supposés être publiés très prochainement, des essais cliniques randomisés, prospectifs et bien conçus sont nécessaires pour évaluer les bénéfices et les risques de la résection hépatique par laparoscopie et par chirurgie ouverte.
La résection hépatique (du foie) fait référence à l'ablation du foie entier, ou de l'un ou plusieurs de ses segments vasculaires. La résection hépatique élective est principalement pratiquée pour les tumeurs hépatiques bénignes et malignes. L'opération peut être réalisée par une procédure ouverte ou par une approche laparoscopique. Grâce aux progrès réalisés dans les techniques et l'équipement laparoscopiques, la résection hépatique est sélectivement pratiquée en appliquant cette approche. Une procédure laparoscopique est censée être moins grave, favorisant une cicatrisation plus rapide, un nombre réduit de complications, et une hospitalisation plus courte puisque le traumatisme subi par le corps est minimisé. Toutefois, les preuves en faveur de l'efficacité de cette approche comparée à une procédure effractive (ouverte) sont encore dispersées. La pratique actuelle dans différents centres de traitements hépato-pancréato-biliaires est fondée sur le jugement clinique des experts dans leur domaine, ce qui est très insuffisant en termes de preuves.
Évaluer les bénéfices et les risques de la résection hépatique par laparoscopie versus chirurgie ouverte pour les lésions bénignes et malignes du foie chez des patients adultes.
Nous avons effectué une recherche dans le registre des essais contrôlés du groupe Cochrane sur les affections hépato-biliaires, le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) dans The Cochrane Library, MEDLINE, EMBASE et le Science Citation Index Expanded jusqu'à février 2013. Nous avons également recherché dans les bibliographies des articles pertinents et de revues, dans des actes de conférences et des bases de données d'essais en cours.
Nous avons cherché des essais contrôlés randomisés portant sur des participants subissant une résection hépatique pour des lésions bénignes ou malignes ayant rendu compte des bénéfices et des risques. Nous avons recherché des études quasi-randomisées ou observationnelles pour obtenir les comptes rendus sur les risques.
Aucune donnée issue d'essais cliniques randomisés n'a pu être recueillie.
Deux auteurs ont effectué, de manière indépendante, la sélection des études. Nous ne sommes pas parvenus à identifier d'essai clinique randomisé remplissant les critères d'inclusion du protocole de notre revue. Nous avons identifié deux essais cliniques randomisés en cours de réalisation en Europe dont les données ne sont pas encore publiées. Nous avons trouvé quelques études observationnelles (prospectives et rétrospectives) lors des recherches d'essais cliniques randomisés. Elles avaient inclus un nombre limité de participants faisant l'objet de comparaisons de la résection hépatique par laparoscopie et par chirurgie ouverte. Comme ces études étaient des études observationnelles non randomisées, les résultats de tous les événements indésirables ne sont pas inclus dans la revue car le risque de biais dans de telles études est élevé.