Une quantité insuffisante d'activité physique entraîne un risque accru de developer différentes maladies chroniques, et de problèmes de santé physiques et mentaux. Une activité physique régulière devrait être un objectif pour tous les adultes et peut entrainer des bénéfices sociaux, émotionnels et sur la santé physique. L’activité de la majorité des adultes n’atteint pas les niveaux recommandés. Nous avons inclus dans cette revue un total de 10 études portant sur 6292 adultes apparemment en bonne santé. Les résultats de cette revue indiquent que les interventions peuvent permettre de soutenir les adultes dans leur tentatives pour devenir actifs et améliorer leur condition physique, par exemple par des conseils personnels, un retour d’information, offrir un choix d’exercice et une supervision. Les résultats sont améliorés si l'intervention comprend une activité physique spécifiée et est supervisée par une personne autre qu’un professionnel de santé en utilisant une combinaison d’approche individuelle et en groupe. Une activité physique nouvelle peut être maintenue au moins un an et n'augmente pas le risque de chutes ou de blessures liées à l’exercice. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir quelles sont les meilleures méthodes à long terme de sensibilisation à l'exercice pour encourager des groupes spécifiques de personnes à être plus actifs physiquement.
Malgré des preuves étayant l'efficacité des interventions visant à promouvoir l’AP en face à face, en tout cas à 12 mois, l'efficacité de ces interventions n'était pas corroborée par des études de haute qualité. En raison de l'hétérogénéité clinique et statistique des études, seules des conclusions limitées peuvent être tirées concernant l'efficacité des composants individuels des interventions. Des études sont nécessaires afin de mieux connaître les composants des interventions, et d’évaluer l'impact sur la qualité de vie, les événements indésirables et les données économiques.
Les interventions visant à promouvoir en face à face l'activité physique (AP) continuent à être populaires, mais leur capacité à réussir des changements à long terme sont inconnus.
Comparer l'efficacité des interventions en face à face de promotion de l’AP chez les adultes vivant en institution (âgés de 16 ans et plus) à un contrôle exposés à un placebo, à l'absence d'intervention ou à une intervention minime.
Nous avons effectué des recherches dans CENTRAL, MEDLINE, EMBASE, CINAHL, et certaines autres bases de données (des premières dates disponibles jusqu'en octobre 2012). Les listes de références bibliographiques des articles pertinents ont été examinées. Aucune restriction de langue n'a été appliquée.
Essais contrôlés randomisés (ECR) ayant comparé directement les interventions en face à face de promotion de l’AP chez les adultes vivant en institution à un groupe témoin traité par un placebo, une absence d’intervention ou une intervention minime. Nous avons inclus les études où le principal composant de l'intervention était administré au moyen de méthodes en face à face. Pour évaluer le changement comportemental au fil du temps, les études incluses présentaient une durée minimale de 12 mois de suivi du début de l'intervention aux résultats définitifs. Nous avons exclu les études qui avaient plus de 20% de perte de suivi si l’analyse n’était pas en intention de traiter.
Au moins deux auteurs ont indépendamment évalué la qualité de chaque étude et extrait les données de manière indépendante. Les articles qui n’étaient pas en anglais ont été examinés avec l'aide d'un interprète qui était épidémiologiste. Les auteurs des études ont été contactés pour obtenir des informations supplémentaires lorsque cela était nécessaire. Les différences moyennes standardisées (DMS) et les intervalles de confiance (IC) à 95% ont été calculés pour les mesures continues d’AP auto-déclarée et de capacité cardio-respiratoire. Pour les études présentant des résultats dichotomiques, les rapports de cotes (RC) et les IC à 95% ont été calculés.
Un total de 10 études portant sur 6292 adultes en bonne santé apparente remplissaient les critères d'inclusion. Toutes les études ont été menées dans des pays à revenu élevé. L'effet des interventions sur l'auto-évaluation de l’AP à un an (huit études; 6725 participants) était positif et modéré avec une hétérogénéité significative (I² =74%) (DMS de 0,19; IC à 95% 0,06 à 0,31; preuves de qualité moyenne), mais pas maintenu dans trois études à 24 mois (4235 participants) (DMS de 0,18; IC à 95% -0,10 à 0,46). L'effet des interventions sur la condition cardio-vasculaire à un an (deux études; 349 participants) était positif et modéré, sans d'hétérogénéité significative dans les effets observés (DMS de 0,50; IC à 95% 0,28 à 0,71; preuves de qualité modérée). Trois études (3277 participants) ont rapporté un effet positif sur l'augmentation des niveaux d’AP lorsqu'ils sont considérés comme étant une mesure dichotomique à 12 mois, mais cela n'était pas statistiquement significatif (RC 1,52; IC à 95% 0,88 à 2,61; preuves de haute qualité). Malgré des données limitées, il n'y avait aucune preuve d'un risque accru d'événements indésirables (une étude; 149 participants). Le risque de biais a été évalué comme faible (quatre études; 4822 participants) ou modéré (six études; 1543 participants). Toute conclusios tirée de cette revue nécessite une certaine prudence compte tenu de l'hétérogénéité significative dans les effets observés. Malgré cela, certaines données indiquent que les interventions les plus efficaces étaient celles qui offraient un soutien à la fois individuel et en groupe pour modifier les niveaux d'AP avec une approche sur mesure. L'impact à long terme, le rapport coût efficacité et les taux d'événements indésirables pour ces interventions n'était pas établi car la majorité des études s’arrêtaient après 12 mois.