La sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique du système nerveux qui touche les adultes jeunes et d'âge moyen. La SEP entraîne des perturbations dans la capacité des nerfs à conduire les impulsions électriques, ce qui cause l’apparition de symptômes tels que la faiblesse musculaire, la fatigue et la perte de contrôle des membres. L'ergothérapie est utilisée pour aider les personnes atteintes de SEP à prendre part aux activités physiques et sociales de leur vie quotidienne. Bien qu’il ait été suggéré une amélioration au niveau de la fatigue, cette revue a révélé qu’à l’heure actuelle, aucune donnée probante fiable indiquant que l’ergothérapie améliore les résultats chez les personnes atteintes de SEP n’est disponible.
Cette revue ne nous permet de tirer aucune conclusion quant à l’efficacité de l’ergothérapie pour l'amélioration des résultats des patients atteints de SEP.
L'absence d'études (randomisées et contrôlées) sur l’efficacité de l’ergothérapie dans la plupart des catégories d'intervention montre qu’il est urgent d’effectuer des recherches supplémentaires sur ce traitement de la sclérose en plaques. Dans un premier temps, il est nécessaire d’analyser la pratique de l'ergothérapie chez les patients atteints de SEP, et d’étudier notamment les caractéristiques et les besoins de ces patients afin d’élaborer un programme de recherches pour la réalisation d’études d'efficacité.
Les patients atteints de sclérose en plaques (SEP) souffrant de fatigue, de faiblesse des membres, d'altération de la coordination de la motricité fine des membres supérieurs, de perte de sensibilité et de spasticité limitant l'exécution des activités de la vie quotidienne et la participation sociale sont orientés vers l’ergothérapie. L’objectif principal de l'ergothérapie est de permettre aux personnes de prendre soin d’elles, de travailler et participer à des activités de loisirs suivant leurs envies ou leurs besoins.
Déterminer si les interventions ergothérapeutiques chez les patients atteints de SEP améliorent les résultats au niveau de la capacité fonctionnelle, de la participation sociale et/ou de la qualité de vie liée à la santé.
Nous avons consulté le registre des essais du groupe Cochrane sur la sclérose en plaques (janvier 2003), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), la Bibliothèque Cochrane, numéro 4 (2002), MEDLINE (janvier 2003), EMBASE (décembre 2002), CINAHL (décembre 2002), AMED (décembre 2002), SciSearch (décembre 2002) et les listes de références des articles.
Nous avons inclus les études contrôlées (randomisées et non randomisées) et d’autres types d’études portant sur l'ergothérapie chez les patients atteints de SEP.
Deux auteurs de la revue ont évalué de façon indépendante la qualité méthodologique des essais inclus. Les points de désaccord ont été résolus après discussion. Une liste proposée par Van Tulder en 1997 a été utilisée pour évaluer la qualité méthodologique. Pour la mesure des critères de jugement, nous avons calculé les différences moyennes standardisées. Nous avons analysé les résultats en effectuant une synthèse des meilleures données basée sur le type de conception, la qualité méthodologique et les résultats significatifs des mesures des critères de jugement et/ou des processus.
Nous avons identifié un essai clinique randomisé et inclus deux autres études, dont un essai clinique contrôlé et une étude avant/après. Les trois études ont porté sur 271 personnes au total. Deux études ont évalué une session d’information sur les méthodes visant à ménager ses forces adressée à des groupes de patients et une étude a évalué une intervention qui incluait des conseils fournis aux personnes atteintes de SEP. Les résultats des études sur l’économie d'énergie pourraient être biaisés en raison des modèles et de la mauvaise qualité des méthodes utilisées et du nombre restreint de patients inclus. L'ECR de bonne qualité sur l’intervention à base de conseils n’a rapporté aucun résultat significatif.
Post-édition effectuée par Elisa CALLEGARI et Cochrane France. Une erreur de traduction ou dans le texte d'origine ? Merci d'adresser vos commentaires à : traduction@cochrane.fr