Facteur de stimulation des colonies de granulocytes, un facteur de croissance, qui peut être ajouté à une thérapie conventionnelle pour le traitement des infections du pied chez les personnes atteintes de diabète

Les personnes souffrant de diabète peuvent développer des infections du pied qui peuvent être difficiles à traiter, et l'échec du traitement peut entraîner une amputation des extrémités des membres inférieurs. Nous avons trouvé cinq essais qui incluaient un total de 167 personnes. Les essais ont montré que le fait d'ajouter un FSC-G à une thérapie conventionnelle n'a pas affecté de manière significative la probabilité de résorber l'infection ou l'amélioration de la cicatrisation des plaies du pied, ni ne réduisait la période de traitement avec des antibiotiques oraux. Cependant, le FSC-G semble réduire le besoin d'interventions chirurgicales, en particulier les amputations, et le nombre de jours passés à l'hôpital. Il y a des limitations à cette analyse liées aux variations chez les patients inclus dans les études (par ex. la gravité de l'infection, le moment de l'évaluation clinique, l'utilisation de préparations différentes de FSC-G et pendant différentes durées). Par conséquent la prudence est requise dans l'interprétation des résultats.

Conclusions des auteurs: 

Les preuves disponibles sont limitées, mais suggèrent que le traitement par le G-CSF chez les personnes souffrant d'une infection du pied diabétique, y compris des ulcères infectés, ne semble pas augmenter la probabilité de résolution de l'infection ou de cicatrisation de l'ulcère du pied. Cependant, il semble réduire le besoin d'interventions chirurgicales, en particulier les amputations, et la durée d'hospitalisation. Les cliniciens peuvent envisager d'ajouter un FSC-G au traitement habituel des infections du pied diabétique, en particulier chez les patients qui ont une infection menaçante, mais la question de savoir quels patients pourraient en tirer bénéfice reste incertaine.

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Contexte: 

Le facteur de stimulation des colonies de granulocytes (FSC-G) augmente la libération de cellules progénitrices endothéliales neutrophiles issues de la moelle osseuse et améliore les fonctions neutrophiles, qui sont souvent lésées chez les personnes atteintes de diabète.

Objectifs: 

Examiner les effets d'un FSC-G adjuvant par rapport à un placebo ou aucun facteur de croissance ajouté aux soins habituels sur les taux d'infection, la guérison et la cicatrisation des plaies chez les personnes atteintes de diabète qui ont une infection du pied.

Stratégie de recherche documentaire: 

En mars 2013, dans cette deuxième mise à jour, nous avons effectué des recherches dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les plaies et contusions (recherche effectuée le 14 mars 2013) ; le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) ( La Bibliothèque Cochrane 2013, numéro 2) ; Ovid MEDLINE (de 1948 à la 1ère semaine de mars 2013) ; Ovid EMBASE (de 1974 à mars 2013, 13) ; Ovid MEDLINE (In-Process mars 13, 2013) ; et EBSCO CINAHL (de 1982 jusqu'au 28 février 2013).

Critères de sélection: 

Essais contrôlés randomisés (ECR) qui évaluaient l'effet de l'ajout d'un FSC-G aux soins habituels chez les personnes souffrant d'une infection du pied diabétique.

Recueil et analyse des données: 

Trois auteurs de la revue ont indépendamment évalué l'éligibilité des essais, leur qualité méthodologique et extrait les données de manière indépendante. Nous avons rapporté le risque relatif (RR) ou, pour les résultats continus, les différences moyennes (DM), avec des intervalles de confiance (IC) à 95 %. En cas de dabsence ou de faible hétérogénéité, nous avons regroupé les études utilisant un modèle à effets fixes.

Résultats principaux: 

Nous avons identifié et inclus cinq essais éligibles portant sur un total de 167 patients. Les investigateurs ont administré diverses préparations de FSC-G, à différents dosages et pendant différentes durées de temps. L'ajout d'un FSC-G n'a pas affecté de manière significative la probabilité de résolution de l'infection ou de la cicatrisation des plaies, mais elle était associée à une réduction significative du risque d'intervention chirurgicale de lextrémité inférieure (RR 0,38 ; IC à 95 % 0,21 à 0,70), y compris l'amputation (RR 0,41 ; IC à 95 % 0,18 à 0,95). De plus, l'apport d'un FSC-G a réduit la durée d'hospitalisation (DM -1,40 jours ; IC à 95 % -2,27 à -0,53 jours), mais n'affectait pas significativement la durée du traitement antibiotique systémique (DM -0,27 jours ; IC à 95 % -1,30 à 0,77 jours).

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.