Question de la revue
La principale question examinée dans cette revue concerne l'efficacité des appareils orthodontiques fixes ou amovibles pour éviter la récidive des dents avant inférieures après un traitement orthodontique, par rapport aux autres traitements ou à l'absence de traitement.
Contexte
Une préoccupation importante pour les patients ayant terminé leur traitement orthodontique est le maintien des dents avant inférieures dans la position corrigée pour les empêcher de se remettre à leur position d'origine (connue sous le nom de récidive). Après un traitement orthodontique et dans les 10 années qui suivent, moins de la moitié des patients préservent l'alignement de leurs dents avant inférieures et dans les 20 années qui suivent, moins de 10% maintiennent l'alignement. La prise en charge de la récidive est importante pour éviter toute perte de temps, d'argent et de ressources et pour maintenir l'apparence et la fonctionnalité de dents bien alignées. Deux types d'appareils orthodontiques sont utilisés pour la prise en charge de la récidive, ils sont fixés aux dents ou peuvent être ôtés pour le nettoyage.
Les appareils orthodontiques fixes le plus couramment utilisés sont:
• les appareils traditionnels qui ont des broches reliées sur la face externe des dents (appareils à ligatures);
• les appareils avec les broches reliées sur la face interne des dents (appareils linguaux); ou
• un aligneur fixe et flexible relié à la face interne des dents sans utiliser de bagues.
Les appareils amovibles les plus courants sont les suivants:
• Appareils fabriqué à partir d'une barre labiale et d’une partie acrylique (plaques de Hawley), avec ou sans ajout d’élastique pour exercer une force ; ou
• aligneurs amovibles transparents, exempts de métal et de broches, basés sur la modélisation numérique pour être positionnés sur les dents inférieures et corriger progressivement leur positionnement.
Caractéristiques de l’étude
Cette revue d’études existantes a été effectuée par le groupe Cochrane sur la santé bucco-dentaire et les preuves sont à jour jusqu' en date du 9 novembre 2012.
Dans cette revue, il n'existe pas d'essais publiés entre 1950 et 2012 dans lesquels les patients ont été aléatoirement traités par un appareil orthodontique fixe, amovible ou en l'absence de traitement.
Résultats principaux
Aucun essai n’était éligible pour être inclus dans cette revue.
Qualité des preuves
A l’heure actuelle, il n'existe aucune preuve permettant de recommander l'utilisation d'un traitement par rapport à un autre pour la prise en charge de la récidive.
Cette revue a révélé qu' il n'y avait aucune preuve issue d'ECR montrant qu' une intervention était supérieure à une autre pour la prise en charge de la récidive de l'alignement des dents avant inférieures, en utilisant n'importe quelle méthode ou indice, l'évaluation de l'aspect esthétique par les participants et les médecins, la durée du traitement, l'inconfort du patient, la qualité de vie, les considérations coûts-bénéfices, la stabilité de la correction et les effets secondaires, notamment les douleurs, la gingivite, la décalcification de l’émail et la résorption radiculaire. Il est extrêmement urgent de réaliser des ECR dans ce domaine afin d'identifier la méthode la plus efficace et sûre pour la prise en charge de la récidive de l'alignement des dents avant inférieures.
La récidive orthodontique peut être définie comme une tendance des dents à revenir à leur position de prétraitement et cela se produit en particulier au niveau des dents avant inférieures (canines inférieur et incisives inférieures). La rétention, pour maintenir la position des dents corrigées, est devenue l'une des plus importantes phases de traitement orthodontique. Cependant, 10 ans après l'achèvement du traitement orthodontique, seuls 30% à 50% des patients orthodontiques conservent l’alignement satisfaisant initialement obtenu. Après 20 ans, l'alignement satisfaisant est réduit à 10%. Dans le cas d'une récidive, des stratégies efficaces et simples sont nécessaires pour faire face au problème. Les troubles psychologiques, parodontales ou physiologiques pourraient être différents de ceux avant un traitement orthodontique, de sorte qu'un second traitement pourrait avoir recours à des méthodes différentes.
Évaluer les effets des interventions utilisées pour la prise en charge de la récidive des dents avant inférieures après le premier traitement orthodontique.
Les bases de données électroniques suivantes ont fait l'objet de recherches: Le registre d'essais du groupe Cochrane sur la santé bucco-dentaire (jusqu' au 9 novembre 2012), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) ( La Bibliothèque Cochrane 2012, numéro 10), MEDLINE via OVID (de 1950 au 9 novembre 2012), EMBASE via OVID (de 1980 au 9 novembre 2012). Il n'y avait aucune restriction concernant la langue ou la date de publication. Une recherche manuelle exhaustive a été effectuée en rapport avec les sources suivantes : American Journal of Orthodontics et Dentofacial Orthopedics (De 1970 au 9 novembre 2012), Angle Orthodontist (De 1978 au 9 novembre 2012), European Journal of Orthodontics (De 1979 au 9 novembre 2012), Journal of Orthodontics (De 1978 au 9 novembre 2012), Chinese Journal of Stomatology (1953 au 9 novembre 2012), West China Journal of Stomatology (De 1983 au 9 novembre 2012), Chinese Journal of Dental Materials and Devices (1992 au 9 novembre 2012) et Chinese Journal of Orthodontics (1994 au 9 novembre 2012).
Nous aurions inclus des essais contrôlés randomisés (ECR) comparant l'une des méthodes suivantes: appareils fixes (y compris les appareils à ligatures, les appareils linguaux et les aligneurs linguaux flexibles), appareils amovibles (y compris la plaque de Hawley avec des composants actifs, tels que la plaque de Hawley avec des modules élastomères à ressort, l’aligneur Bloore amovible et toute autre auxiliaire de la plaque de Hawley pour corriger les dents avant inférieures, de même que les aligneurs amovibles invisibles, tels que Invisalign et Clearstep) et l'absence de traitement actif pour la prise en charge de la récidive des dents avant inférieures après le traitement orthodontique. Nous avons exclu les ECR de participants avec une difformité cranio-facial /des syndromes ou de graves déformations du squelette ayant subi une chirurgie ou un traitement orthodontique chirurgical.
Deux auteurs de la revue ont évalué les résultats des recherches afin d'identifier les études à inclure de manière indépendante et en double. Les directives statistiques de la Collaboration Cochrane ont été respectées pour la synthèse des données.
Nous n'avons identifié aucun ECR répondant aux critères d'inclusion pour cette revue.