Les infections des voies urinaires (IVU) sont courantes chez les femmes, la plupart d'entre elles ayant développé une infection urinaire au moins une fois dans leur vie. La pyélonéphrite, une IVU qui affecte les voies urinaires hautes et les reins, est l'une des pathologies les plus répandues nécessitant une hospitalisation chez les femmes enceintes. En général, des échantillons d'urine et de sang sont prélevés pour le diagnostic et afin d'adapter le traitement antibiotique nécessaire aux besoins du patient. Certains cas graves de pyélonéphrite nécessitent une hospitalisation et l'administration intraveineuse d'antibiotiques. Plusieurs études antérieures ont rapporté que la suppression des tests sanguins ou des échantillons pour hémoculture et l'utilisation d'échantillons d'urine seuls dans la prise en charge de cette affection pourrait être aussi sûre et efficace que l'approche actuelle consistant à analyser à la fois des échantillons d'urine et de sang. Des recherches antérieures ont également suggéré que les échantillons d'urine rendaient superflus les échantillons de sang, qui n'apporteraient aucune valeur clinique supplémentaire dans la prise en charge de la pyélonéphrite. Tester uniquement des échantillons d'urine pourrait également réduire considérablement les coûts.
Cette revue vise à évaluer l'efficacité des hémocultures de routine dans la prise en charge de la pyélonéphrite pendant la grossesse. Cependant, nous n'avons relevé aucune donnée provenant d'essais contrôlés randomisés permettant d'examiner l'efficacité des hémocultures de routine dans la prise en charge de cette affection chez les femmes enceintes. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour évaluer l'efficacité de la prise en charge de la pyélonéphrite chez les femmes enceintes avec ou sans échantillons d'hémoculture, ainsi que pour étudier les effets indésirables possibles et le rapport coût-efficacité potentiellement obtenu en excluant les hémocultures du traitement.
Il n'existe aucun essai contrôlé randomisé de grande envergure permettant d'évaluer les résultats de la prise en charge de la pyélonéphrite pendant la grossesse avec ou sans hémocultures. Des essais contrôlés randomisés sont nécessaires pour évaluer l'efficacité de la prise en charge de la pyélonéphrite chez la femme enceinte avec ou sans hémocultures, et pour évaluer les effets indésirables possibles ainsi que le rapport coût-efficacité obtenu en excluant les hémocultures du traitement.
La pyélonéphrite est un type d'infection des voies urinaires (IVU) touchant le tractus urinaire supérieur et les reins, et l'une des raisons les plus courantes d'hospitalisation chez la femme enceinte, en dehors de l'accouchement. Dans le cadre du diagnostic et de la prise en charge de cette pathologie, des échantillons d'urine et de sang sont prélevés et mis en culture. La pyélonéphrite aiguë nécessite une hospitalisation et l'administration intraveineuse d'agents antimicrobiens. Plusieurs études ont mis en doute la nécessité d'obtenir des cultures de sang, en plus de cultures d'urine, citant leur coût et posant la question sur le caractère possiblement superflu de ces tests sanguins. Chez les femmes enceintes présentant une bactériémie, le traitement empirique initial doit être changé d'après l'hémoculture. Toutefois, ces cas ne sont pas courants, et représentent environ 15 % à 20 % des cas. On ne sait pas si les hémocultures sont essentielles pour une prise en charge efficace de cette pathologie.
Évaluer l'efficacité des hémocultures de routine pour améliorer les résultats dans la prise en charge de la pyélonéphrite chez la femme enceinte.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais cliniques du groupe Cochrane sur la grossesse et l'accouchement, sans restriction de langue ou de date (31 décembre 2014).
Essais contrôlés randomisés et quasi randomisés comparant les résultats chez les femmes enceintes atteintes de pyélonéphrite bénéficiant d'une prise en charge initiale avec ou sans hémocultures. Les essais randomisés en grappes étaient éligibles pour inclusion dans la revue, mais aucun n'a été identifié. Les essais cliniques au plan d'étude croisé n'étaient pas admissibles.
Deux auteurs de la revue ont évalué de façon indépendante un rapport d'essai pour inclusion.
Nous avons identifié un rapport d'essai mais celui-ci a été exclu. Ainsi, aucun essai clinique ne répondait aux critères d'inclusion de cette revue.
Traduction réalisée par Cochrane France