Les trois quarts des femmes qui accouchent par voie vaginale subissent des lésions du périnée (la zone située entre le vagin et l'anus). Les blessures graves avec atteinte du sphincter anal sont moins fréquentes, survenant dans un cinquième au maximum des accouchements par voie basse. Les taux rapportés de lésions du sphincter anal varient largement, ce qui peut être dû à plusieurs raisons : sous- et sur-déclaration, utilisation de critères de diagnostic différents, méthodes d'évaluation différentes, différences dans la formation à la reconnaissance des dommages, etc.
Les lésions du sphincter anal sont associées à un risque accru de problèmes de santé à court et long terme : douleurs périnéales, rapports sexuels douloureux, dysfonctionnement intestinal, incontinence urinaire et fécale. Les douleurs périnéales après l'accouchement peuvent nuire à la création du lien entre la mère et l'enfant, à la capacité de nourrir l'enfant au sein, et peut augmenter le risque de rétention urinaire et des rapports sexuels douloureux, réduire le bien-être et augmenter le risque de dépression.
Les femmes qui commencent une nouvelle grossesse après avoir subi des lésions du sphincter anal pendant un accouchement précédent peuvent bénéficier d'un certain nombre d'interventions visant à réduire le risque de nouvelles lésions : exercices du plancher pelvien et entraînement avec biofeedback avant l'accouchement pour renforcer le plancher pelvien ; massage périnéal ou crèmes pour réduire le risque de déchirure du périnée ; interventions pendant le travail visant à réduire le risque de dommages au sphincter, notamment induction précoce du travail pour éviter la mise au monde d'un gros bébé, recours à la césarienne pour éviter d'endommager le périnée, extraction à la ventouse plutôt qu'au forceps ou épisiotomie sélective visant à réduire le risque de lésions graves du périnée.
Un seul essai randomisé en cours a été identifié ; celui-ci évalue la césarienne par rapport à un l'accouchement vaginal chez les femmes ayant eu une déchirure du sphincter anal lors d'un accouchement précédent, dans le but de réduire le risque de récidive des blessures et de dommages associés. Des essais de bonne qualité et d'une puissance suffisante sont donc nécessaires pour évaluer l'efficacité relative des différentes interventions visant à améliorer la santé lors de grossesses ultérieures après une lésion du sphincter anal d'origine obstétricale.
Aucun essai pertinent n'a été inclus. L'efficacité des interventions visant à améliorer la santé des femmes lors de grossesses ultérieures après une lésion du sphincter anal d'origine obstétricale est donc inconnue. Des essais randomisés sont nécessaires afin d'évaluer les effets relatifs des interventions avant de pouvoir formuler des recommandations claires pour la pratique.
Les lésions périnéales sont fréquentes au cours de l'accouchement, et des dommages graves avec atteinte du sphincter anal ont été rapportés dans jusqu'à 18 % des accouchements vaginaux. Les femmes qui ont subi des lésions du sphincter anal sont plus susceptibles de souffrir de douleurs périnéales, de dyspareunie (rapports sexuels douloureux), de dysfonctionnements de la défécation et d'incontinence urinaire et fécale que celles qui en sont indemnes. Lors d'une grossesse ultérieure, certaines interventions peuvent être bénéfiques pour réduire les risques d'autres traumatismes graves et de morbidités associées.
Examiner les effets des interventions lors de grossesses ultérieures visant à améliorer la santé des femmes ayant subi une lésion du sphincter anal d'origine obstétricale.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais cliniques du groupe Cochrane sur la grossesse et l'accouchement (30 septembre 2014).
Essais contrôlés randomisés, essais randomisés par grappes et essais à plusieurs branches évaluant les effets de toute intervention visant à améliorer la santé lors des grossesses ultérieures après une lésion du sphincter anal d'origine obstétricale. Les essais contrôlés quasi randomisés et les essais croisés n'étaient pas éligibles pour l'inclusion.
Aucun essai n'a été inclus dans cette revue. Dans les futures mises à jour de cette étude, au moins deux auteurs de la revue procèderont à l'extraction des données et évalueront le risque de biais des études incluses.
Aucun essai terminé éligible n'a été identifié. Un essai en cours a été identifié.
Traduction réalisée par Cochrane France