Problématique de la revue
Les médicaments sauvent-ils des vies ou améliorent-ils la douleur et la sédation chez les nouveau-nés dont l'oxygénation cérébrale est insuffisante à la naissance (encéphalopathie hypoxique ischémique) et qui sont refroidis ?
Contexte
Le manque d'oxygène à la naissance pourrait endommager le cerveau du nouveau-né. Les bébés dont les lésions cérébrales sont moins graves pourraient se rétablir complètement ou n'avoir que des problèmes légers. Pour d'autres bébés présentant des lésions plus graves, cela pourrait entraîner la mort ou des problèmes plus tard dans la vie. Par exemple, certains de ces bébés développent une paralysie cérébrale, une déficience intellectuelle ou d'autres problèmes. Actuellement, nous n'avons que l’hypothermie (refroidissement) comme approche pour traiter cette maladie. Le refroidissement est obtenu par l'utilisation de casques spéciaux ou, plus fréquemment, de matelas thermiques. Le refroidissement pourrait provoquer des douleurs qui peuvent également avoir un impact négatif à long terme sur le développement et la qualité de vie. L'objectif de cette revue était d'évaluer l’efficacité des médicaments pour réduire la douleur, l'inconfort et la mortalité.
Principaux résultats
Nous n'avons pas identifié d'études répondant à la question de la revue. Nous avons identifié quatre études potentielles, mais nous les avons exclues en raison du type de médicament utilisé ou des plans d'étude. Une étude est en cours actuellement.
Cette revue est-elle à jour ?
Nous avons recherché les études qui étaient disponibles jusqu'en août 2021.
Nous avons trouvé aucune étude répondant à nos critères d'inclusion et, par conséquent, il n'existe pas de données probantes permettant de recommander ou de réfuter l'utilisation d'interventions pharmacologiques dans la gestion de la douleur et de la sédation chez les nouveau-nés soumis à une hypothermie thérapeutique.
Les nouveau-nés atteints d'encéphalopathie hypoxique-ischémique (EHI) subissent une hypothermie thérapeutique. Comme ce traitement semble être associé à une douleur et que des soins intensifs et invasifs sont nécessaires, des interventions pharmacologiques sont souvent utilisées. De plus, les procédures douloureuses pendant la période néonatale peuvent affecter les réponses à la douleur plus tard dans la vie, altérer le développement du cerveau et éventuellement avoir un impact négatif à long terme sur le neurodéveloppement et la qualité de vie.
Déterminer les effets des interventions pharmacologiques sur la gestion de la douleur et de la sédation chez les nouveau-nés soumis à une hypothermie thérapeutique. Les critères de jugement principaux étaient l'analgésie et la sédation, ainsi que la mortalité toutes causes confondues jusqu'à la sortie.
Nous avons effectué des recherches dans CENTRAL, PubMed, CINAHL (Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature (Index cumulé de la littérature en soins infirmiers et apparentés)) et dans le registre des essais ISRCTN en août 2021. Nous avons également vérifié les références bibliographiques des articles pertinents afin d'identifier des études supplémentaires.
Nous avons inclus les essais contrôlés randomisés (ECR), les quasi-ECR et les essais randomisés en grappe comparant les médicaments utilisés pour la gestion de la douleur ou de la sédation, ou les deux, pendant l'hypothermie thérapeutique : tous les opioïdes (par ex. la morphine, le fentanyl), les agonistes alpha-2 (par ex. la clonidine, la dexmedetomidine), les antagonistes des récepteurs N-Méthyl-D-aspartate (NMDA) (par ex. kétamine), d’autres analgésiques (par ex. le paracétamol) et les sédatifs (par ex. les benzodiazépines telles que le midazolam) par rapport à un autre médicament, un placebo, l’absence d’intervention ou des interventions non pharmacologiques.
Les critères de jugement principaux étaient l'analgésie et la sédation, ainsi que la mortalité toutes causes confondues jusqu'à la sortie.
Deux auteurs de la revue ont évalué de façon indépendante les études identifiées par la stratégie de recherche en vue de leur inclusion. Nous avions prévu d'utiliser l'approche GRADE pour évaluer le niveau de confiance des données probantes. Nous avions prévu d'évaluer la qualité méthodologique des essais inclus en utilisant les critères du groupe Cochrane sur l’efficacité des pratiques et l’organisation des soins (EPOC) (évaluation de la randomisation, la mise en aveugle, la perte du suivi et le traitement des données sur les critères de jugement). Nous avions prévu d'évaluer les effets du traitement à l'aide d'un modèle à effet fixe avec le risque relatif (RR) pour les données catégorielles, et les moyennes, écart-type (ET) et différence de moyennes (DM) pour les données continues.
Nous n'avons trouvé aucune étude terminé à inclure. Parmi les quatre études exclues, le topiramate et l'atropine ont été utilisés dans deux et un essai, respectivement ; une étude a utilisé la dexmédétomidine et a été initialement signalée en 2019 comme étant un essai randomisé. Cependant, il s'agissait d'une étude observationnelle (correction en 2021). Nous avons identifié une étude en cours comparant la dexmedetomidine à la morphine.
Post-édition effectuée par Astrid Zessler et Cochrane France. Une erreur de traduction ou dans le texte d'origine ? Merci d'adresser vos commentaires à : traduction@cochrane.fr