Les agents de déplétion du fibrinogène présentent des effets encourageants, mais leur efficacité reste à prouver pour le traitement d'un AVC ischémique aigu. La plupart des AVC sont dus à un caillot de sang qui obstrue une artère dans le cerveau. Les agents de déplétion du fibrogène peuvent permettre d'enlever ce caillot de sang afin de rétablir l'approvisionnement en sang jusqu'au cerveau et donc d'améliorer les chances de rétablissement suite à un AVC. Ils réduisent également l'épaisseur du sang (ou la viscosité), ce qui permet d'améliorer le flux sanguin jusqu'au cerveau. Toutefois, ces agents peuvent aussi provoquer de graves hémorragies cérébrales. Les preuves tirées de cette revue mise à jour, qui inclut huit essais impliquant 5 701 participants, sont actuellement insuffisantes pour recommander le recours systématique à des agents de déplétion du fibrinogène pour le traitement d'un AVC ischémique aigu. D'autres essais devront être réalisés pour déterminer de façon formelle s'il existe de réels effets bénéfiques et, si tel est le cas, les catégories de patients les plus susceptibles d'en bénéficier.
Les preuves actuelles sont encourageantes, mais ne sont pas encore suffisamment probantes pour recommander le recours systématique aux agents de déplétion du fibrogène pour le traitement d'un AVC ischémique aigu. D'autres essais devront être réalisés pour déterminer s'il existe de réels effets bénéfiques et, si tel est le cas, les catégories de patients les plus susceptibles d'en bénéficier.
Les agents de déplétion du fibrinogène réduisent le fibrinogène présent dans le plasma sanguin, la viscosité du sang et améliorent donc le flux sanguin. Ils peuvent permettre d'enlever un caillot de sang obstruant une artère et rétablir le flux sanguin de la zone cérébrale touchée après un AVC ischémique. Les risques d'hémorragie peuvent être moins élevés qu'avec les agents thrombolytiques. Cette revue est une mise à jour d'une revue Cochrane publiée pour la première fois en 1997 et mise à jour pour la dernière fois en 2003.
Évaluer les effets des agents de déplétion du fibrinogène chez les patients atteints d'un AVC ischémique aigu.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais du groupe Cochrane sur les accidents vasculaires cérébraux (juillet 2011), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (The Cochrane Library 2011, numéro 7), le registre des essais chinois sur les AVC (septembre 2011), MEDLINE (de 1950 à juillet 2011), EMBASE (de 1980 à juillet 2011) et les actes de conférences de Web of Science (de 1990 à juillet 2011). Nous avons également effectué des recherches dans six bases de données chinoises, quatre registres d'essais en cours (juillet 2011) et les listes de références pertinentes. Pour les versions précédentes de cette revue, nous avons effectué des recherches manuelles dans les journaux et contacté des chercheurs en Chine et au Japon, ainsi que des laboratoires pharmaceutiques travaillant dans ce domaine.
Les essais randomisés d'agents de déplétion du fibrinogène ayant débuté dans les 14 jours suivant l'apparition de l'AVC, comparés aux groupes témoins de patients atteints d'un AVC ischémique définitif ou possible.
Deux auteurs de la revue ont sélectionné les essais, évalué leur qualité méthodologique et extrait des données de manière indépendante. Nous avons résolu les désaccords par des discussions.
Nous avons inclus huit essais impliquant 5 701 patients. Six essais testaient l'ancrod et deux autres testaient la défibrase (la durée de traitement des patients allait de moins de trois heures à moins de 48 heures). L'assignation secrète était adéquate dans sept essais. Les agents de déplétion du fibrinogène réduisaient de façon marginale la proportion de patients décédés ou handicapés à la fin du suivi (risque relatif (RR) 0,95, intervalle de confiance (IC) à 95 % 0,90 à 0,99, 2P = 0,02). Il n'y avait aucune différence statistiquement significative en termes de décès toutes causes au cours du traitement planifié ou de la période de suivi. Il y avait moins de récidives d'AVC dans le groupe de traitement par rapport au groupe témoin (RR 0,67, IC à 95 % 0,49 à 0,92, 2P = 0,01). Toutefois, les cas d'hémorragies intracrâniennes symptomatiques étaient au moins deux fois plus fréquents dans le groupe de traitement par rapport au groupe témoin (RR 2,42, IC à 95 % 1,65 à 3,56, 2P < 0,00001).