Question de la revue
La principale question examinée dans cette revue est : Quelle est la meilleure méthode pour la préparation de l'émail sur la surface des dents afin d'améliorer la liaison (collage) d'un appareil orthodontique fixe?
Contexte
Beaucoup de personnes ont besoin de porter des appareils orthodontiques fixes, tels que des bagues, pour corriger des problèmes avec les dents et la mâchoire (par exemple, la surpopulation ou des dents avancées ou trop en arrière (retroversées)). Savoir comment les bagues sont fixées pourrait les intéresser. Afin de fixer un appareil orthodontique, tel que des bagues, la surface de la dent appropriée doit d’abord être préparée pour qu'elle puisse maintenir la colle ou le lien utilisé pour permettre au dispositif d’être fermement raccordé. Durant ces 50 dernières années, la pratique habituelle était de rendre la surface de la dent rugueuse avec un acide, le plus courant est l’acide phosphorique, bien que l'acide maléique ou l’acide polyacrylique soient parfois utilisés. D’éventuels effets délétères de cette pratique comprennent la perte permanente de l’émail (surface dure) de la surface de la dent, favorisant la perte de calcium ou un calcium atténué pendant et après le traitement. Récemment, pour réduire la durée et la complexité du processus, une technique utilisant des adhésifs automordançants a été développée comme alternative aux acides ou aux réactifs d’attaque. Cependant, il reste à déterminer si les adhésifs automordançants sont plus efficaces que les réactifs d’attaque conventionnels, le meilleur adhésif automordançant, l’acide, la concentration et la durée des réactifs d’attaque.
Les caractéristiques de l'étude
Le groupe Cochrane sur la santé bucco-dentaire a mené cette revue des études existantes, qui comprend des preuves à jour jusqu'au 8 mars 2013. Cette revue comprend 13 études publiées, dans lesquels un total de 417 enfants et adultes avaient reçu différentes préparations de dents avant la pose d'un appareil orthodontique fixe. Onze de ces études comparaient les adhésifs automordançants conventionnels aux réactifs d’attaque conventionnels et deux comparaient deux adhésifs automordançants différents.
Résultats principaux
Seules cinq études ont fourni des données utilisables pour cette revue et les résultats combinés n'ont pas permis d’émettre une conclusion quant à l’existence ou non d’une différence en termes d'échec de collage (lorsque l’appareil orthodontique fixe se détache de la dent) entre les adhésifs automordançants et les réactifs d’attaque conventionnels. Il n'y avait également aucune preuve permettant d'indiquer si les adhésifs automordançants ou les réactifs d’attaque conduisaient à une baisse du nombre de caries autour de l’endroit rugueux, ou s’ils sont associés à des coûts moins élevés ou à une meilleure satisfaction des participants. Il n'y avait également aucune preuve pour permettre d’émettre des conclusions concernant le meilleur adhésif automordançant, le meilleur acide, la meilleure concentration ou le meilleur temps d’attaque.
Qualité des preuves
Les preuves présentées sont de faible qualité en raison de problèmes liés à la manière dont certaines études ont été réalisées.
Nous avons trouvé des preuves de qualité médiocre qui étaient insuffisantes pour déterminer s’il existe ou non une différence en termes de taux d'échec entre les adhésifs automordançants et les systèmes classiques attaquants lors de collage d’appareils orthodontiques fixes pendant un suivi de 5 à 37 mois. Les données disponibles étaient également insuffisantes pour émettre des conclusions concernant la supériorité des adhésifs automordançants ou des attaquants conventionnel pour les critères de jugement suivants : la décalcification, la satisfaction des participants et le rapport coût-efficacité, ou concernant la supériorité de différents matériaux attaquants, la durée des attaquants ou l’intensité ou d'un quelconque adhésif automordançant par rapport à un autre. D’autres ECR sur ce sujet et bien conçus sont nécessaires pour fournir des preuves supplémentaires afin de répondre à ces questions cliniques.
L’utilisation d’acide attaquant la surface dentaire pour relier des fixations orthodontiques à l'émail a été une procédure de routine dans le traitement orthodontique depuis les années 1960. Différents types d’attaquants orthodontiques et de techniques attaquantes ont été introduits durant ces cinq dernières décennies. Bien qu’une grande quantité d'informations sur ce sujet ait été publiée, il n'existe pas de consensus significatif concernant les effets cliniques des différents attaquants dentaires et des différentes techniques attaquantes.
Comparer les effets des différents attaquants dentaires et des différentes techniques attaquantes pour relier des appareils orthodontiques fixes.
Nous avons effectué des recherches dans les bases de données électroniques suivantes : le registre des essais cliniques du groupe Cochrane sur la santé bucco-dentaire (jusqu' au 8 mars 2013), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) ( La Bibliothèque Cochrane 2013, numéro 2), MEDLINE via OVID (jusqu’au 8 mars 2013), EMBASE via OVID (jusqu’au 8 mars 2013), Chinese Biomedical Literature Database (jusqu' au 12 mars 2011), WHO International Clinical Trials Registry Platform) (jusqu’au 8 mars 2013) et National Institutes of Health Clinical Trials Registry (jusqu’au 8 mars 2013). Nous avons effectué une mise à jour de la recherche manuelle des journaux, réalisée dans le cadre du programme mondial de la recherche manuelle Cochrane, ceci jusqu’à la revue la plus récente. Aucune restriction concernant la langue ou la date de publication n’a été appliquée.
Essais contrôlés randomisés (ECR) comparant différents matériaux attaquants, ou différentes techniques attaquantes en utilisant le même attaquant, pour relier ou fixer des bagues orthodontiques aux incisives, aux canines et aux prémolaires chez les enfants et les adultes.
Deux auteurs de la revue ont extrait les données et évalué le risque de biais des études incluses de manière indépendante et en double. Nous avons résolu les désaccords par discussion entre l'équipe de la revue. Nous avons contacté les auteurs correspondants des études incluses afin d'obtenir des informations supplémentaires, si nécessaire.
Nous avons inclus 13 études randomisant 417 participants avec 7 184 dents/bagues. Nous avons évalué deux études (15%) comme étant à faible risque de biais, 10 études (77%) comme étant à risque de biais élevé et une étude (8%) comme étant à risque de biais incertain.
Les adhésifs automordançants par rapport aux réactifs d’attaque conventionnels
Onze études ont comparé les effets des adhésifs automordançants par rapport aux réactifs d’attaque conventionnels. Seuls cinq de ces études (trois de conception en bouche fractionnée et deux de conception parallèle) ont fourni des données au niveau des participants, avec les autres études rapportant au niveau de la dent, les données n’ont donc pas été regroupées. Une méta-analyse de ces cinq études, avec un suivi allant de 5 à 37 mois, ont fourni des preuves de très faible qualité qui étaient insuffisantes pour déterminer si une différence existe ou non en termes de taux d'échec entre les adhésifs automordançants et les réactifs d’attaque conventionnels (risque relatif 1,14; intervalle de confiance (IC) à 95% de 0,75 à 1,73; 221 participants). L'incertitude dans l’IC inclut à la fois l'absence d'effet et les effets bénéfiques et délétères. L'analyse en sous-groupe n'a pas montré de différence entre les études en bouche fractionnée et les études parallèles.
Il n'y avait aucune donnée disponible pour permettre une évaluation des critères de jugement suivants : la décalcification, la satisfaction des participants et le rapport coût-efficacité. Une étude a rapporté la décalcification, mais seulement au niveau de la dent.
Comparaison des divers adhésifs automordançants
Deux études ont comparé deux adhésifs automordançants différents. Les deux études ont rapporté des taux d'échec de collage et une étude a également rapporté une décalcification. Cependant, comme les deux études rapportaient des critères de jugement uniquement au niveau de la dent, il n'y avait pas de données disponibles pour comparer les critères de jugement sur les adhésifs automordançants par rapport aux autres techniques étudiées.
Nous n’avons trouvé aucune étude éligible évaluant différents matériaux attaquants (par exemple, l’acide phosphorique, l’acide polyacrylique, l’acide maléique), les concentrations ou la durée des attaquants.