Anti-inflammatoires non stéroïdiens dans le traitement de la rhinopharyngite (rhume banal)

Conclusions des auteurs: 

Les AINS se révèlent relativement efficaces pour soulager l'inconfort dû au rhume, mais aucune preuve manifeste de leur effet sur le soulagement des symptômes respiratoires n’a été apportée. Les bénéfices et les préjudices doivent être mis en balance en cas d’utilisation des AINS dans le traitement du rhume.

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Contexte: 

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont largement utilisés dans le traitement de la douleur et de la fièvre associés à la rhinopharyngite.

Objectifs: 

Déterminer les effets des AINS versus placebo (et d'autres traitements) sur les signes et symptômes du rhume, et déterminer les éventuels effets indésirables des AINS chez les personnes souffrant d'un rhume banal.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans CENTRAL (2015, numéro 4, avril) (de janvier 1966 à la troisième semaine d'avril 2015), EMBASE (de janvier 1980 à avril 2015), CINAHL (de janvier 1982 à avril 2015) et ProQuest Digital Dissertations (de janvier 1938 à avril 2015).

Critères de sélection: 

Essais contrôlés randomisés (ECR) d'AINS chez des adultes ou des enfants atteints de rhinopharyngite (rhume banal).

Recueil et analyse des données: 

Quare auteurs de la revue ont extrait les données. Nous avons sous-divisé les essais en ECR contrôlés contre placebo et ECR comparant des AINS en face à face. Nous avons extrait et résumé les données sur les effets analgésiques (comme la diminution des maux de tête et des myalgies) et non analgésiques (comme la diminution des symptômes nasaux, de la toux, des expectorations et des éternuements) globaux, ainsi que sur les effets secondaires. Les résultats dichotomiques ont été exprimés sous la forme de risques relatifs (RR) avec des intervalles de confiance (IC) à 95 % et les données continues sous la forme de différences moyennes (DM) ou de différences moyennes standardisées (DMS). Les données ont été combinées selon le modèle à effets fixes et à effets aléatoires.

Résultats principaux: 

Nous avons inclus neuf ECR comprenant 1 069 participants et décrivant 37 comparaisons : six d’entre eux étudiaient des AINS versus placebo et trois d'entre eux comparaient un AINS à un autre AINS Le risque de biais global dans les études incluses variait. Dans une analyse combinée, les AINS n’ont pas permis de réduire significativement le score de symptômes total (DMS -0,40 ; IC à 95 % -1,03 à 0,24, trois études, modèle à effets aléatoires) ni la durée des rhumes (DM -0,23 ; IC à 95 % -1,75 à 1,29, deux études, modèle à effets aléatoires). Pour ce qui est des symptômes respiratoires, les scores de toux (DMS -0,05 ; IC à 95 % -0,66 à 0,56, deux études, modèle à effets aléatoires) et d'écoulement nasal ne se sont pas du tout améliorés, mais le score d’éternuement (DMS -0,44 ; IC à 95 % -0,75 à -0,12, deux études, modèle à effets aléatoires) s’est sensiblement amélioré. Pour ce qui est des résultats liés aux effets analgésiques des AINS (maux de tête, douleurs auriculaires et douleurs musculaires et articulaires), ce type de traitement a permis d’obtenir des bénéfices significatifs. Le risque d’effets indésirables n’était pas élevé avec les AINS (RR 2,94, IC à 95 % 0,51 à 17,03, deux études, modèle à effets aléatoires) mais il est difficile de conclure que ces médicaments ne sont pas différents du placebo. Le niveau de preuve peut être estimé comme étant « modéré » en raison de l'imprécision. Cette revue systématique est principalement limitée par la diversité importante des résultats des études et le nombre assez réduit d'études pour chaque résultat.

Notes de traduction: 

Traduction : Cochrane France

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.