Le miel est utilisé pour les plaies depuis l'antiquité. Des essais cliniques ont testé l'effet du miel dans les plaies aiguës (par ex. les brûlures, les lacérations) et les plaies chroniques (par ex. les ulcères cutanés). Les résultats des essais montrent que le miel pourrait raccourcir le temps de cicatrisation pour les brûlures modérées comparé à des pansements conventionnels, mais il existe de sérieux doutes quant à la fiabilité de ce résultat. Le miel utilisé en association avec la thérapie de compression n'améliore pas la cicatrisation des ulcères veineux de jambe. Le miel pourrait retarder la cicatrisation des brûlures profondes et des ulcères provoqués par des piqûres d'insectes (leishmaniose cutanée). Il n'existe pas suffisamment de preuves pour donner des recommandations en faveur de l'utilisation du miel dans d'autres types de plaies.
Les pansements au miel ne sont pas augmenter les taux de cicatrisation de façon significative dans les ulcères veineux de jambe lorsqu'il est utilisé comme adjuvant à la compression. Le miel pourrait retarder la cicatrisation des brûlures aux deuxièmes et troisièmes degrés par rapport à une excision et à une greffe précoces, et dans la leishmaniose cutanée lorsqu'il est utilisé comme adjuvant à lantimoniate de méglumine. Le miel pourrait être plus efficace que certains matériaux de pansements conventionnels, mais il existe une incertitude considérable sur la reproductibilité et l'applicabilité de ces preuves. Il n'existe pas suffisamment de preuves pour orienter la pratique clinique dans d'autres types de plaies, et des services de santé peuvent prendre en compte en évitant l'utilisation systématique de pansements au miel tant que des preuves d'effet suffisantes soient disponibles.
Le miel est une solution visqueuse, sursaturée en sucres dérivés du nectar recueilli et modifié par labeille, Apis mellifera . Le miel est utilisé depuis l'antiquité comme remède pour le traitement des plaies. Les preuves issues d'études animales et certains essais ont suggéré que le miel pourrait accélérer la cicatrisation des plaies.
L'objectif était de déterminer si le miel accélérait la vitesse de cicatrisation des plaies aiguës (par ex. les brûlures, les lacérations) et des plaies chroniques (par ex. les ulcères cutanés, les plaies chirurgicales infectées).
Pour cette première mise à jour de la revue, nous avons effectué des recherches dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les plaies et contusions (recherche effectuée le 13 juin 2012) ; le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) ( The Cochrane Library 2012, numéro 5) ; Ovid MEDLINE (de 2008 à la 5ème semaine de mai 2012) ; Ovid MEDLINE (In-Process & Other Non-Indexed Citations 12 juin 2012) ; Ovid EMBASE (de 2008 à la semaine de 2012, 23) ; et EBSCO CINAHL (de 2008 au 8 juin 2012).
Des essais randomisés et quasi-randomisés évaluant le miel comme traitement pour tous types de plaies aiguës ou chroniques ont été recherchés. Il n'y avait aucune restriction en termes de source, de date de publication ou de langue. Le critère principal était la cicatrisation des plaies.
Les données issues des essais éligibles ont été extraites et résumées par un auteur de la revue à l'aide d'un formulaire d'extraction de données et vérifiées de manière indépendante par un second auteur de la revue.
Nous avons identifié 25 essais (portant sur un total de 2987 participants) qui répondaient aux critères d'inclusion, dont six nouveaux essais qui ont été ajoutés à cette mise à jour. Pour les plaies aiguës, trois essais évaluaient l'effet du miel dans les lacérations aiguës, les abrasions ou les plaies chirurgicales mineures et 12 essais évaluaient l'effet du miel sur les brûlures. Pour les plaies chroniques, deux essais évaluaient l'effet du miel dans les ulcères veineux de jambe, et des essais uniques étudiaient son effet sur les plaies postopératoires infectées, les lésions de pression, de la leishmaniose cutanée, les ulcères du pied diabétique et la gangrène de Fournier. Trois essais ont recruté des personnes dans des groupes mixtes de plaies chroniques ou aiguës. La plupart des essais étaient à risque élevé ou incertain de biais. Pour les plaies aiguës, en particulier des brûlures du second degré, le miel pourrait réduire le temps de cicatrisation par rapport à des pansements conventionnels (DMP -4,68 jours, IC à 95 % -4,28 à -5,09 jours), mais, comparé à une excision précoce et à une greffe, le miel retarde la cicatrisation des brûlures aux deuxièmes et troisièmes degrés (DMP 13,6 jours, IC à 95 % 10,02 à 17,18 jours). Pour les plaies chroniques, le miel naugmente pas significativement la cicatrisation des ulcères veineux de jambe lorsqu'il est utilisé comme adjuvant à la compression (RR 1,15, IC à 95 % 0,96 à 1,38), et pourrait retarder la cicatrisation de la leishmaniose cutanée lorsqu'il est utilisé comme adjuvant à antimoniate de méglumine par rapport à lantimoniate de méglumine seule (RR de 0,72, IC à 95 % 0,51 à 1,01).